Peuchlestrade: "La roue va tourner"

Par Rugbyrama
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Thierry Peuchlestrade, l'entraîneur d'Aurillac, se livre au sujet des difficultés que traverse actuellement son équipe. Les Cantalous restent en effet sur une série noire de huit défaites de suite et pointent à la dixième place du classement.

Quel sentiment domine après votre défaite contre Pau samedi (13-22) ?

Thierry Peuchlestrade: De la tristesse avant tout. Les joueurs ont fait preuve de beaucoup d'implication dans la recherche d'une victoire qui leur aurait fait du bien au moral. On se sent impuissant actuellement. Pau nous a proposé une grosse défense que nous n'avons pas réussi à contourner. Et puis nous aurions dû prendre des points au pied. Des pénalités bien placées auraient dû être tentées. Nous avons préféré les jouer vite et au final nous n'accrochons même pas le bonus défensif.

La pression n'est-elle pas trop forte sur les épaules de vos joueurs actuellement?

T.P. : Totalement. Ils veulent à tout prix retrouver les joies de la victoire et consentent beaucoup d'efforts à cela. Cependant, nous sommes le prototype de l'équipe qui doute, qui ne ferme pas le jeu mais qui n'arrive pas à concrétiser ses temps forts. Contre le Racing, il y a quinze jours, on fait une superbe seconde mi-temps mais on la débute avec un débours de 17 points. C'était trop tard pour espérer faire un résultat. Trop de fautes de main, trop souvent pénalisés, rien ne nous sourit.

Comment expliquez-vous cette incroyable série de huit défaites de suite?

T.P. : L'une des raisons, c'est notre infirmerie. Elle est bondée depuis quelques semaines. Contre Pau, samedi, seize joueurs manquaient à l'appel. C'est énorme. Nous rencontrons des problèmes en première ligne et notre conquête s'en ressent, notamment en mêlée fermée. Puis la chance n'est pas de notre côté. Les rebonds des ballons vont tous en direction des adversaires. Tout est l'inverse de notre début de saison. Il faut réagir au plus vite sinon ça va devenir compliqué pour nous. Et le public commence sérieusement à s'impatienter.

Dans quel état d'esprit sont vos joueurs?

T.P. : Ils sont affectés par la situation. C'est ce qui remonte du discours que j'ai eu avec le capitaine après la défaite contre Pau. Il n'y a rien de plus frustrant pour un rugbyman de ne pas être payé de ses efforts. C'est difficile à vivre. Ils sont près à travailler sur les secteurs qui ne fonctionnent pas en ce moment. Et c'est là que nous allons voir si le groupe est solide pour se relever d'une telle période.

Quel discours tenez-vous auprès d'eux?

T.P. : Avec Lionnel Viallard (NDRL, le coentraîneur), nous essayons de les encourager au maximum. On les persuade de poursuivre leurs bonnes intentions sur le terrain. On regarde aussi souvent les matchs à la vidéo pour en dégager du positif. Il est déterminant, qu'en parallèle, nous nous disions la vérité en face. Il faut appuyer là où ça fait mal. Et les joueurs doivent impérativement lever la tête.

Vous étiez leaders fin novembre dernier. Aviez-vous vu vos ambitions initiales à la hausse?

T.P. : Ce fut le cas en effet. Nous étions euphoriques et nous pensions pouvoir être largement dans les cinq premiers en fin de saison. La série actuelle nous plombe drôlement et les ambitions ont donc été revues à la baisse.

Quelles sont-elles désormais?

T.P. : Nous ne prévoyons rien sur le long terme. Nous préférons nous projeter sur les trois ou quatre prochains matchs. Le moral des joueurs est atteint et il faut d'abord penser à se refaire la santé. Nous verrons bien au fur et à mesure. Essayons aussi de stopper cette spirale négative au plus vite. Il faut que cela cesse. Si nous continuons avec de bonnes intentions, ça va sourire. La roue va enfin tourner.

Qu'attendez-vous de votre prochain déplacement à Oyonnax?

T.P. : C'est un gros match qui nous attend. Peu de blessés seront remis. Je verrais aussi s'il faut faire tourner ou pas vu que des joueurs sont énormément sollicités. Aucune impasse ne sera faite car je n'apprécie pas cela dans le rugby. Nous pouvons très bien faire un résultat là où on ne s'y attend pas dans ce championnat "fou-fou". Nous nous devons d'être compétitifs et s'il y a possibilité de glaner les quatre points, on la saisira.

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