Culinat : "Sans s'enflammer"

Par Rugbyrama
  • fabrice culinat béziers 2007
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Publié le Mis à jour
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Grâce à deux victoires en deux matchs, Colomiers se place en invité surprise à la 3e place du classement de Pro D2, juste derrière le finaliste de la saison passé et le rétrogradé du Top 14. Recruté cette année après avoir effectué une saison à Blagnac, Fabrice Culinat nous livre ses impressions.

Après une saison décevante l'année dernière, Colomiers revient en grande forme avec deux victoires en deux matchs. Quel est votre point de vue sur cette entame de championnat ?

Fabrice CULINAT : Le club a tout d'abord essayé d'agrandir les champs. La saison dernière a été difficile, l'effectif pointait à la 14e place, le championnat n'était pas évident. Depuis la reprise, un nouvel état d'esprit s'est installé au sein du collectif, une certaine envie de changer. Et le groupe a eu à coeur de mettre les bouchées doubles à l'entraînement et de travailler encore plus dur. L'objectif est de montrer ce que Colomiers vaut, sans s'enflammer bien entendu.

Le club a-t-il effectué une préparation estivale particulière ? Est-ce que certains secteurs ont été plus aboutis que d'autres ?

F.C : Non, nous n'avons rien réalisé d'exceptionnel. Le préparateur physique a changé, certes, toutefois le changement s'était déjà opéré dans nos têtes. On a débuté notre préparation six à sept semaines avant le championnat, je pense que le fruit de notre travail a payé, tout simplement.

Vous réalisez une première victoire à l'extérieur face à Bordeaux-Bègles (20-15), puis vous enchaînez sur un autre succès contre le Stade montois. Vous sentez-vous plus confiants avant la réception de la Section paloise ?

F.C : Oui, peut-être. Deux victoires de suite sont toujours plus agréables. L'objectif serait forcément de gagner, cependant c'est loin d'être évident car il s'agit du demi-finaliste de la saison passée, et on ne veut en aucun cas s'emporter. Il est indéniable que trois victoires consécutives serait l'idéal. Mais il faut surtout travailler.

Le demi-finaliste est invaincu en ce début de championnat, la rencontre sonne comme un véritable test de niveau ?

F.C : Oui, tout à fait. Même si l'UBB et Mont-de-Marsan sont de très belles équipes. En effet, Bordeaux-Bègles a renforcé son effectif, et le Stade montois a connu le Top 14 il n'y a pas si longtemps que ça. Le début de championnat est difficile, on connait les objectifs élevés de la Section paloise, à nous de franchir le cap et de monter cette nouvelle marche de Pro D2.

Vous êtes actuellement dans le haut de tableau, cette belle entame de championnat a-t-elle changé les ambitions de Colomiers ?

F.C : Non, on va plutôt s'attacher à notre objectif de départ qu'est le maintien. Beaucoup de personnes nous voit relégables pour cette saison, on va juste essayer de faire notre travail et de se maintenir rapidement. Ensuite advienne que pourra. On est conscient qu'après seulement deux matchs, notre statut peut varier notamment au vu des autres clubs de Pro 2. Mais l'objectif de départ est le maintien, et le collectif est solidaire et motivé afin de répondre aux attentes du club.

D'un point de vue personnel, quelles sont vos sensations sur le terrain ?

F.C : Après avoir passé un an au "chômage", je revis complètement. Je me rends compte de l'immense opportunité que j'ai eu de rejoindre l'effectif columérin. Par conséquent, les sensations sur le terrain sont excellentes, je vis très bien ce début de championnat, surtout que la victoire est pour l'instant au rendez-vous. Et même si à Blagnac tout s'est bien déroulé, je revis, j'expérimente à 100% l'aventure avec mon nouveau club.

En passant d'un club de Fédérale 2 à celui de Pro D2, votre ascension est remarquable. Qu'est-ce qui a véritablement changé depuis ?

F.C : C'est surtout le rythme des entraînements. En Fédérale on s'entraîne deux voire trois jours par semaine. Avec Colomiers c'est tous les jours. L'écart entre le championnat amateur et professionnel se ressent aussi dans la vitesse et dans les impacts, indubitablement plus importants. Je ne dénigrerai jamais Blagnac, le collectif m'a beaucoup apporté, et c'est grâce à ce club que j'ai pu rebondir et en arriver là aujourd'hui.

Quels étaient vos objectifs personnels en ralliant l'école professionnelle ?

F.C : Je voulais tout d'abord apporter mon expérience. Je vais avoir 32 ans en fin d'année, j'arrive forcément en fin de carrière, et l'expérience que j'ai pu acquérir durant toutes ces années est un plus, assurément. Ensuite je souhaite jouer un maximum de matchs, même si le collectif passe avant mes ambitions personnelles, car c'est l'ensemble des joueurs qui fait tourner l'équipe, et quand on gagne, ça fait du bien.

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