Grenoble à la fête

Ils ne font pas de bruit - moins que l'an dernier en tout cas -, mais ils sont bien là. A l’issue de la phase aller, les Grenoblois pointent parmi les demi-finalistes potentiels, à la cinquième place du classement. Défaits seulement une fois lors des sept dernières journées (à Dax), ils sont partis en vacances l’esprit tranquille après les deux points ramenés de Bordeaux le week-end dernier (14-14).

Un travail sans relâche

Des vacances bienvenues puisque, contrairement à la plupart des autres clubs, ce sont les premières de la saison pour le groupe. "Nous n’avions pas coupé depuis le 1er juillet, nous avons passé quelque chose comme 27 semaines consécutives ensemble, confirme le troisième ligne Jonathan Best. Nous n’avions pas encore eu une semaine de vacances complète alors couper quinze jours va faire beaucoup de bien, nous allons pouvoir penser à autre chose." Sereinement donc, compte tenu du bon bilan affiché à la trêve hivernale.

Moins d’ambitions cette année

A pareille époque l’an dernier, le FCG se trouvait à peu près dans la même position, à la septième place du classement. La première partie du championnat s’était bien passée là aussi, mais c’est la deuxième moitié qui s’était révélée beaucoup plus difficile, avec une dixième place finale à la clé. "Un véritable échec" de l’aveu du joueur. Il est vrai qu’en 2008-2009, les Isérois avaient affiché sans complexe leurs ambitions de demi-finales et que cette dixième place avait fait beaucoup de déçus. Mais on ne les y a pas repris cette fois : "L’an dernier, le staff avait clairement annoncé nos objectifs de qualification et cela avait mis beaucoup de pression sur les joueurs. A chaque match, particulièrement à domicile, nous nous disions qu’il ne fallait surtout pas perdre pour ne pas nous éloigner des demies. Et nous avons perdu des matchs importants de cette façon, contre Aurillac ou Oyonnax à Lesdiguières. Cette année, nous n’avons pas mis la barre si haute et les choses se passent bien mieux."

Un jeu plus libéré

Depuis quelques semaines particulièrement. Grenoble, auteur d’un bon début de saison mais aussi d’un " gros passage à vide " au cœur de l’automne, affiche un visage particulièrement plaisant depuis quelques semaines, fait d’un jeu libéré, offensif et plus spectaculaire. Que s’est-il passé ? "Tout le monde a pris conscience du potentiel du groupe, explique le troisième ligne. Après les matchs nuls à domicile contre La Rochelle et Lyon, nous nous sommes dit que nous allions à la catastrophe si nous persévérions dans notre jeu restrictif. On s’est dit qu’il fallait plus jouer, prendre plus de risques et ça paye. A Bordeaux samedi, nous avons été cinq fois dans l’en-but même si nous n’avons marqué qu’un essai."

Tout va bien pour Fabrice Landreau et ses hommes donc. Mais ils ne sont "pas prétentieux pour autant" assurent-ils. "Nous avons vu nos limites contre Agen, Lyon ou Narbonne", tempère Jonathan Best. Ils profitent de la trêve hivernale pour se vider la tête et ainsi la garder froide au moment d’aborder "le tournant de la saison" au mois de janvier, qui les verra se déplacer trois fois en quatre matchs.