Le Lou "a toutes les cartes en main"

Par Rugbyrama
  • Romain LOURSAC Lyon Agen Pro D2
    Romain LOURSAC Lyon Agen Pro D2
Publié le
Partager :

Lyon devrait être le témoin privilégié, dimanche, du sacre et de la montée des Agenais en Top 14. Mais au-delà de ce match de prestige, les Lyonnais se projettent déjà vers les phases finales et la lutte pour le deuxième ticket qualificatif.

Le choc entre Agen et Lyon, programmé dimanche à Armandie, peut être considéré comme une finale du Pro D2... mais seulement sur le papier. Un gouffre de dix points sépare, en effet, le roi du championnat de son dauphin, à deux actes de la fin. Du côté de Lyon, ambition ne rime donc pas avec déraison. "Agen est plus un déplacement pour honorer le futur champion de Pro D2, relativise le président Yvan Patet. Il lui manque un point et il en prendra au moins un à Tarbes."

Tout comme le SUALG, hyper favori et candidat déclaré à la montée, le Lou, parti "avec l'objectif de terminer dans les trois premiers", va atteindre son objectif initial. La dernière journée avec la réception de la lanterne rouge Lannemezan à Vuillermet n'autorise guère le doute : les protégés de Raphaël Saint-André vont s'accrocher à cette deuxième place, primordiale en vue des demi-finales. Au-delà de la grande fête du rugby agenais et de cette fastueuse répétition, voilà où se porte, dès aujourd'hui, leur regard. "Nous avons avant tout un objectif de fin de saison. Nous sommes dans un schéma de quatre matchs en comptant la finale. Notre objectif est la finale (d'accession) et d'avoir l'équipe la plus compétitive possible en finale et non pas de réaliser l'exploit pour l'exploit, contre Agen. Nous allons offrir la meilleure performance possible tout en évitant les blessures inutiles. C'est une belle répétition avant de recevoir Lannemezan et avant une éventuelle demi-finale, jouable au stade Vuillermet."

Grand perdant du printemps

Après six ans à la tête du club rhodanien, Yvan Patet estime, enfin, son club suffisamment armé pour se hisser dans les hautes sphères du rugby hexagonal. Les interrogations liées au bouleversement de l'effectif à l'intersaison - huit arrivées et surtout douze départs - et la diminution du budget - 6,2 millions, moins un million - semblent appartenir à une époque révolue. Niveau infrastructures d'abord, les projets de développement augurent d'un avenir radieux : un permis de construire va être déposé en mai pour la construction d'une arène de 12 000 places, au lieu de 4800 actuellement. Et médiatiquement, " le Lou a une place à se faire dans le sport collectif à Lyon. Nous devrions parler du rugby de haut niveau à Lyon l'an prochain."

La principale inconnue réside, en fait, sur le terrain. "Il faut encore franchir les étapes psychologiques et être prêt à l'instant T." Car si les coéquipiers de Gérald Gambetta occupent l'honorifique place de meilleure équipe de la phase retour - avec seulement deux défaites -, ils n'ont pas encore affiché un instinct de tueur, indispensable pour s'extirper des phases finales. Les Lyonnais figurent ainsi parmi les grands perdants du Pro D2, depuis 2002, avec trois demi-finales perdues in extremis et une belle collection de médailles en chocolat. Cette saison aussi, ils ont subi de marquantes désillusions, à domicile, face à leurs principaux rivaux : défaites contre Oyonnax (18-22) et Agen (9-10).

Heureusement, grâce à leur deuxième place, le Lou devrait s'éviter une confrontation avec ses deux principaux concurrents en demie - Oyonnax et La Rochelle - pour accueillir l'outsider du club des cinq, le voisin Grenoble ou Pau. Alors, effectivement, difficile de ne pas croire, comme Yvan Patet, à un printemps enfin ensoleillé : "Nous avons toutes les cartes en main."

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?