L'Union veut changer de place

"La montagne, c'est très joli, mais on n'est pas mécontent de reprendre le rugby." L'ailier de l'Union Laurent Ferrères a beaucoup apprécié le stage à Saint-Lary (12-17 juillet), mais la préparation intensive menée depuis la reprise le 8 juillet par le nouveau préparateur physique Ludovic Lousteau a laissé des traces. Une certaine randonnée dans les Pyrénées la semaine dernière a notamment marqué les esprits… "C'était très, très dur, nous avons beaucoup souffert depuis la reprise, témoigne le joueur. Mais nous savons que nous sommes obligés d'en passer par là. Nous savons où nous allons maintenant. Nous avons appris à connaître les nouveaux joueurs. Souffrir ensemble permet à un groupe de se construire."

Les Girondins sont conscients que, si le coup d'envoi du championnat sera donné le 29 août, leur saison a déjà commencé. La reprise des exercices de rugby ce mardi va permettre d'entrer dans le vif du sujet. L'équipe avait laissé entrevoir des choses encourageantes l'an dernier en s'imposant notamment à Agen, La Rochelle ou Pau. Mais elle n'était pas parvenue à s'inscrire dans la durée et les joueurs veulent corriger le tir. "Nous n'avons jamais remporté trois matchs d'affilée", déplore Laurent Ferrères, pour qui la onzième place finale de l'an dernier a encore du mal à passer.

Un recrutement intelligent

L'an prochain, l'Union Bordeaux-Bègles veut finir "au moins à la huitième place du classement." "Le président Laurent Marti est là depuis deux ans et nous n'avons pas franchi de palier significatif, reprend Laurent Ferrères. Il faut y parvenir pour se faire enfin une place dans le haut du tableau." Pour cela, le club aux neuf Boucliers de Brennus va s'appuyer sur un groupe rajeuni par l'intégration de nombreux Espoirs après une baisse du budget et donc du nombre de contrats. "Notre collectif est très jeune et je fais figure, à 29 ans, de "vieux" , concède l'international à 7. Mais il a beaucoup changé la saison passé. Il a gagné de l'expérience." Surtout, l'équipe a été renforcée par un recrutement sage mais intelligent à l'intersaison avec les arrivées de Jagr, Lilo ou encore Décamps.

Bref, Bordeaux-Bègles jouera sur ses valeurs plus que sur ses finances (4,2 millions d'euros) pour exister dans ce Pro D2 2009-2010. "Il y a d'autres qualités que l'argent, rappelle Laurent Ferrères avant de citer en exemple les réussites d'Oyonnax et d'Albi l'an passé. Nous avons certes un petit budget mais aussi une énorme solidarité."