Carré : "Colomiers n'est pas mort"

Par Rugbyrama
  • Alain Carré - président de Colomiers
    Alain Carré - président de Colomiers
Publié le Mis à jour
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Qui jouera en Pro D2 la saison prochaine ? Le suspense reste entier. Outre les candidats de Fédérale 1, Colomiers, relégué sportivement, pourrait être maintenu si Narbonne est envoyé à l'échelon inférieur par la DNACG. Réponse lundi. Pour le président Alain Carré : "Il y a en marre !"

Colomiers a encore une chance de se maintenir en Pro D2. Y croyez-vous encore ?

Alain CARRE: Bien sûr. Mais je suis très gêné par rapport au recrutement. Certains joueurs que je souhaitais garder sont partis. Pour l'instant, je veux vite savoir où je serai l'an prochain. On me parle aussi d'équipes qui pourraient monter en Pro D2 et qui n'auraient pas forcément les moyens. Je suis inquiet. J'espère être fixé dès lundi.

Avez-vous eu des informations plus précises ?

A.C: Les infos que j'ai sont très contradictoires. Un jour on me dit que c'est possible, plus le lendemain... J'attends la décision qui sera prise en Avignon ce lundi 20 juin. Mais je ne sais pas quelle sera-t-elle.

Pour quel championnat avez-vous axé votre recrutement ?

A.C: Pour moi je suis en Fédérale 1. Mais j'attends. Nous avons recruté des joueurs qui ont déjà évolué en Pro D2 et qui sont en Fédérale. Ils ont une bonne marge de progression. Et puis il y a les anciens de Colomiers. Je pense que nous avons fait, avec les entraîneurs qui ont travaillé en amont, le meilleur recrutement possible dans la situation actuelle.

Financièrement, de quelle manière envisagez-vous l'avenir ?

A.C: La différence se situera au niveau du budget dans un premier temps. Il sera de 4 millions d'euros si nous sommes en Pro D2, contre 2,5 millions en Fédérale 1. La différence s'explique par l'argent de la Ligue et celui lié à la Coupe du monde que nous n'aurons pas, ou celui des partenariats qui diminuera. Et puis notre centre de formation, financé par nous-même, sera maintenu. Alors j'ai demandé une baisse de salaire à tous les joueurs restants si nous évoluons en Fédérale 1. Elle sera de 25% minimum. Tous ceux qui restent ont accepté. Si on est à ce niveau, tous auront un esprit très revanchard avec l'envie de remonter directement. Notre budget est équilibré, maintenant on va voir ce qu'ont fait les autres.

Concrètement, comment se prépare une saison dans votre situation ?

A.C: Je vous avoue que nous avons eu de la chance d'avoir une bonne équipe de coachs. Pierre-Henry Broncan et Olivier Baragnon ont travaillé en amont. Nous avons de quoi tenir la route dans les deux championnats. Nous n'avons éliminé aucun choix. Mais ce n'est vraiment pas simple. Nous souhaitons être fixés, il y en a marre. Pour connaître la date de la reprise par exemple. Ce sera le 11 juillet si nous sommes en Pro D2, et le 26 si nous sommes à l'échelon inférieur. Sinon, nous avons conservé le même rythme, le même staff médical.

Le maintien en Pro D2 serait-il le fruit d'une bonne gestion ?

A.C: En effet. Les règles, tout le monde les connaît. Il y a en a qui ont dérapé ou qui ont surestimé l'apport des recettes. On verra si tous ceux qui ont fait l'effort seront là... En plus, nous finissons avec 55 points et cela ne nous suffit pas pour nous maintenir. Alors que l'an dernier, Aix devait descendre avec 35 points avant d'être repêché. Il est de plus en plus dur de se maintenir. C'est tout qui nous est tombé sur la tête cette saison. Mais Colomiers n'est pas mort, même en Fédérale. Nous sommes tous soudés. Et puis nous venons de réaliser une augmentation de 400 000 euros dans notre capital, qui est effectif depuis mercredi dernier.

N'avez-vous aucun regret sur l'ensemble de la saison, où vous auriez pu gagner votre maintien sportivement ?

A.C: On est aigri, c'est vrai. Il fallait qu'on se réveille plus tôt. Mais j'ai des gars qui sont bien, je ne veux pas leur jeter la pierre, ils ont tout fait pour y arriver. Ils ont su revenir à égalité avec Dax en toute fin de championnat. Mais cela n'a pas suffi... Cela fait très mal de revenir dessus. Nous avons fait un bon début, avant de perdre des points par-ci, par-là. Tout le monde était dans l'échec, les joueurs, les entraîneurs, moi-même... On devait se maintenir.

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