Jaouher : "Fédérer tout l'effectif"

Par Rugbyrama
  • Rida JAOUHER - Décembre 2009 - Montauban
    Rida JAOUHER - Décembre 2009 - Montauban
Publié le Mis à jour
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Après cinq saisons passées à Montauban, le centre Rida Jaouher a rejoint Grenoble et le Pro D2. Arrivé dans un club ambitieux, il s’est rapidement intégré au sein de l’effectif et souhaite apporter toute son expérience au sein d’un groupe assez jeune et disposé à figurer dans le haut du tableau.

Grenoble a repris l’entraînement depuis le 1er juillet. Comment avez-vous vécu vos premiers contacts avec le groupe ?

Rida JAOUHER : Cela s’est vraiment bien passé. J’ai découvert un bon petit groupe avec de jeunes joueurs qui ont plein d’envie. Et de ce fait, l’ambiance est très bonne. On vient de passer trois semaines de préparation physique et on a bien travaillé malgré que cela fut un peu éprouvant du fait de la chaleur. Mais les entraîneurs ont programmé les séances plus tôt dans la journée afin d’avoir un peu plus de fraîcheur.

Comment s’est passée votre intégration ?

R.J : Mon intégration a été bonne. Sincèrement ! Elle a était favorisée par le duo d’entraîneurs Fabrice Landreau et Franck Corrihons qui m’a rapidement mis à l’aise avec son discours. Tout comme la majorité de l’effectif. Et puis, je suis un peu un ancien dans ce groupe de jeunes et c’est plus facile de s’incorporer dans ce sens là (rires). Sans oublier que je suis arrivé à Grenoble avec deux coéquipiers, Johan Dalla Riva et Mirko Lozupone. Nous avons un peu partagé et vécu notre transfert ensemble. C’est pas mal de connaître du monde pour découvrir la ville. C’est plus facile pour l’intégration en général.

Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre un club de Pro D2 ?

R.J : Sûrement l’ambition du club qui vise le haut du tableau. Le discours de l’encadrement isérois m’a séduit car il est ouvert sur le jeu. Même si ma signature a été officielle il y a un petit moment déjà, j’ai beaucoup réfléchi avant de m’engager. Je me suis dit : "Soit tu restes en Top 14 dans un club similaire à Montauban où tu vis tout le temps le couteau sous la gorge avec l’optique du maintien. Soit tu rebondis en Pro D2 dans un club ambitieux et qui joue le haut du tableau." J’ai donc pensé que Grenoble était le meilleur choix.

Vous êtes natif de Bourg-en-Bresse. Le fait de vous rapprocher de chez vous a-t-il influencé votre décision ?

R.J : Cela n’a pas tant joué que cela. Un peu mais sans plus ! J’ai vécu cinq ans à Montauban et j’étais bien ancré dans le Sud-Ouest où j’avais vraiment mes marques. Si Montauban n’était pas descendu, j’aurais poursuivi l’aventure là-bas. Et j’y aurais même terminé ma carrière je pense. J’ai reçu des offres d’équipe de Top 14 mais j’ai moins senti les choses. Grenoble avait un projet sportif ambitieux.

La situation de Montauban la saison dernière n’a pas du être évident à vivre.

R.J : Ce fut même très difficile à gérer. Nous n’avons découvert le pot aux roses qu’en janvier. On nous a caché de nombreuses choses et c’est ce qui nous a fait le plus de peine. Certaines personnes ne nous ont pas parlés assez tôt des problèmes. Si la seule solution avait été de baisser les salaires comme cela se fait ailleurs, je pense qu’on aurait réfléchi et accepté. Et au moins, il y aurait eu une discussion sur le sujet. Mais au final, le gouffre financier était tellement énorme…J’ai beaucoup de chagrin. Ce club ne méritait pas cela car il y a là-bas une grosse ferveur. Je suis malheureux pour le public.

Le Pro D2 est un championnat que vous connaissez puisque vous avez été champion avec Montauban en 2006.

R.J : Oui c’est vrai. Cela reste l’un de mes meilleurs souvenirs. Je me suis demandé pas mal de choses à ce sujet car le championnat a quelque peu changé. Notamment au niveau du jeu et de l’arbitrage. Mais cela m’a vite passé car je me suis donné une nouvelle mentalité, à savoir me poser moins de questions que par le passé.

Que pensez-vous de ce championnat de Pro D2 ?

R.J : Il sera plus homogène, tout le monde le reconnait. Mais aussi très dur car le niveau ne cesse d’augmenter. La course à la montée sera très difficile. De nombreux joueurs de Top 14 ont signé en Pro D2, tout comme des étrangers de bon niveau. Dax ou Bordeaux ont beaucoup recruté et s’annoncent ambitieux. Il y aura Lyon, Albi ou Pau qui seront aussi solides. Bref, pas évident de sortir un favori du lot comme cela pouvait être le cas les années précédentes avec Agen, le Racing ou Toulon.

Grenoble a raté de peu la qualification pour les demi-finales l’an passé. Croyez-vous le club capable de franchir un pallier cette année ?

R.J : Capable, certainement. Après la réalité du papier et du terrain sont totalement différentes. Nous avons les moyens de bien figurer mais nous devons éviter de nous emballer à l’avance. Je ne suis pas du style à faire de pronostiques pour dire où nous allons terminer. Je crois que nous devons avoir la volonté et l’état d’esprit de grappiller un maximum de points et je pense que c’est de cette manière que nous réussirons. Certains s’affichent beaucoup et c’est leur choix. Evitons de notre côté de nous mettre trop de pression sur des objectifs trop précis.

Sur le plan personnel, quelles sont vos ambitions ?

R.J : Bien figuré en premier lieu ! Je pense aussi avoir l’expérience avec moi et cela peut apporter un plus au groupe. Je n’ai pas forcément d’ambitions personnelles, j’aspire juste à aider mes coéquipiers. Je n’aime pas trop qu’on me donne un rôle précis. Je préfère faire mon boulot de manière naturelle et fédérer autour de moi tout l’effectif pour le tirer dans le bon sens. Je vais tout faire pour créer de la cohésion et de la solidarité. Je n’ai pas l’âme d’un capitaine mais je vais encourager sans cesse les mecs qui seront à mes côtés.

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