Les tendances automne-hiver

. Les confirmations

Albi, sans conteste, tient son rang. Relégué après une saison en Top 14 cauchemardesque marquée par 22 défaites en 26 matchs, les Tarnais surnagent dans l'anti-chambre de l'élite. Bien qu'ils se soient déjà déplacés trois fois, ils n'ont jamais perdu et ont pris 22 points sur 25 possibles. Saint-Etienne, Dax, Tarbes, Narbonne et dernièrement Pau au Hameau ont fait les frais de leur entame tonitruante. La mayonnaise a pris visiblement depuis l'arrivée aux manettes du sorcier gersois Henry Broncan. L'autre satisfaction vient de Lyon. Le finaliste du dernier championnat répond présent. Deuxième au classement, il compte pour l'heure un seul faux pas, à Bordeaux (12-18) lors de la dernière journée. Il avait auparavant réussi plusieurs bons coups, en dominant Mont-de-Marsan à Guy-Boniface (22-15) ou Dax à Vuillermet (28-13). Enfin, Aurillac aussi est à la hauteur de ses ambitions. Le club cantalien avait donné le ton dès la première journée avec une nette victoire sur Dax (36-13) . Le groupe, peu modifié à l'intersaison, a gagné en maturité et les recrues, à l'image du buteur Maxime Petitjean, font du bien. Le Stade aurillacois se place en quatrième position du classement.

. Les surprises

La coutume, qui veut que les promus soient à la peine en début de saison, n'est tellement pas respectée en Pro D2 cette année. C'est le moins que l'on puisse dire même. D'entrée, Carcassonne a montré qu'il ne se plaçait pas en victime avec une victoire à Auch 26-25) dès la première journée. La défaite à domicile contre le Lou (19-21) n'y a pas changé grand-chose, puisque les Audois n'avaient pas démérité sur ce match et ont même confirmé contre Aurillac samedi dernier (30-6). Ils occupent aujourd'hui une très convenable dixième place du classement. Saint-Etienne connaît un peu plus de difficultés puisqu'il est relégable mais le Case joue lui aussi crânement sa chance. Après une entame compliquée (92 points encaissés contre Albi et Oyonnax), il n'a pas baissé les bras. Une stratégie payante comme en témoignent la victoire à Narbonne (24-15), la courte défaite contre Tarbes (38-43) et le match nul décroché à Colomiers (13-13) lors de la cinquième journée. Une désillusion pour les Haut-Garonnais qui avaient jusque-là créé la surprise avec une victoire à Bordeaux (20-15) et des succès face à Mont-de-Marsan (16-12) et Pau (32-19). Mais le club à la colombe est, pour l'instant, bien cramponné à sa cinquième place et entend bien confirmer à Aix pour la reprise dans quinze jours.

. Les déceptions

Il faut avouer qu'elles sont nombreuses en ce début de championnat. Malgré un regain de forme le week-end dernier avec une victoire convaincante face à Mont-de-Marsan (24-13), Narbonne a connu des semaines compliquées avec trois défaites consécutives, dont une à domicile face au promu stéphanois (15-24). Le RCNM, passé tout près de la crise, pointe à la treizième place du classement. Il se place juste derrière Dax, autre déconvenue de ce mois de septembre. Avec leur recrutement ambitieux (Turinui, Tewhata, Deen, Apanui, Bolavucu, entre autres, sont arrivés), les Landais étaient attendus. Et ceux sont eux qui ont attendu... la quatrième journée pour empocher leur première victoire, contre Colomiers (31-16). A la onzième place, Pau ne semble pas non plus dans les clous. Les Béarnais ne sont pas tant décevants dans la manière mais c'est plutôt dans le réalisme qu'ils pèchent. Leur bilan honnête à défaut d'être flamboyant (deux victoires à domicile, deux défaites à l'extérieur) a été plombé par le revers concédé dimanche au Hameau face à Albi (18-22). La Section va devoir prendre des points loin de ses bases pour se refaire. Grenoble, enfin, a peiné dans son entame avec une défaite à Lesdiguières dès la première journée, contre Mont-de-Marsan (9-12). Les Isérois sont décidément fébriles sur leur terrain puisqu'ils ont aussi concédé un nul, face à l'UBB (16-16). Des écarts un peu compensés par la victoire à Aix-en-Provence samedi (36-21) mais le bonus offensif n'a pas été ramené et le FCG doit pour l'instant se contenter de la septième place.