Pau, l'étiquette du favori

"Pau affiche déjà une énorme ambition, il faudra compter avec cette équipe". Les mots viennent de la bouche de Joël Carrère, le président narbonnais, à l'issue du match amical Pau-Narbonne (45-32) de vendredi dernier. L'ambition du club est de faire aussi bien voire même mieux que l'an dernier, Pau ayant perdu la demi-finale de barrage à Lyon contre le LOU (29-13) en mai 2010. La Section Paloise peut légitimement prétendre à l'une des deux places donnant accès au Top 14. Les joueurs ont montré de belles capacités pendant la campagne amicale en accrochant Castres lors du premier match (28-33), en atomisant Auch par la suite (33-3) puis en battant logiquement Narbonne vendredi dernier (45-32). Mais pour l'entraîneur Joël Rey, le groupe doit éviter de prendre la grosse tête. "Le plus important pour nous est de redescendre sur terre et se concentrer sur le championnat. Le plus dur commence pour nous."

Comme la saison passée, Pau va s'appuyer sur un pack toujours aussi performant. Ces avants qui ont déjà permis au club d'atteindre la cinquième place du classement l'an dernier. La mêlée paloise a gardé ses principaux joueurs et n'a pas changé de style. Conséquence : elle a dominé ses adversaires de Pro D2 pendant les matchs de préparation et a fait jeu égal avec son homologue castraise. Mais la Section paloise devra assumer ce statut de leader enfin proclamé par le président Bernard Pontneau. "Nous nous sommes qualifiés pour une demi-finale mais nous n'avons pas fini le boulot. Il faut poursuivre dans cette voie et assumer ce statut," expliquait-il au Midi Olympique.

L'exemple de La Rochelle

Le soutien populaire est sans faille du côté du stade du Hameau. Les supporters ont toujours répondu présents depuis 2006-2007, l'année de la descente de Pau en Pro D2. Une catastrophe à l'époque qui a été difficilement digérée par les Béarnais, terre d'ovalie. Pau végète depuis quatre ans en seconde division. Pour sa cinquième saison, le club possède enfin les qualités nécessaires pour remonter dans l'élite. Pau devra néanmoins travailler la complémentarité des lignes arrières et surtout améliorer sa conquête, talon d'Achille des rencontres de préparation. Quelques fautes de main ont également entaché les actions paloises. Des problèmes à gommer à l'orée de la première journée de Pro D2.

Pau veut s'appuyer sur l'exemple de La Rochelle, club qui a végété huit années dans l'antichambre de l'élite, et qui à force de travail et de persévérance, est enfin remonté en Top 14. Pau devra surtout gérer un début de calendrier piégeux avec la double réception d'Oyonnax puis d'Auch lors des deux premières journées. L'an dernier, Pau a perdu trois de ses quatre premiers matchs et avait ensuite ramé pour retrouver les sommets. Les Béarnais ne souhaitent pas voir l'histoire se répéter.