Urios : "Eviter les erreurs du passé"

Par Rugbyrama
  • URIOS OYONNAX PRO D2 2011
    URIOS OYONNAX PRO D2 2011
Publié le Mis à jour
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Son équipe, actuelle leader de Pro D2, déjoue tous les pronostics de début de saison. Avant de recevoir son dauphin dacquois ce samedi (à 19h), Christophe Urios, entraîneur d'Oyonnax, explique le pourquoi d'un tel début de saison. Entre ambition et humilité, il livre son analyse.

Avec 31 points après neuf journées, vous êtes actuellement premiers de Pro D2. Est-ce vraiment une surprise ?

Christophe URIOS: Oui et non. Oui c'est une surprise parce qu'on ne s'imaginait pas si tôt dans la saison en tête, ni même tout au long de la saison. Ce n'était pas du tout l'ambition de base en début de championnat. Surtout dans une Pro D2 où toutes les équipes sont à peu près du même niveau. Et puis, après notre saison décevante de l'année dernière, il est difficile de parler de montée maintenant... Après, nous avons également fait une très bonne préparation. Nous avons un groupe très homogène qui surfe sur la bonne dynamique du début de championnat. Il ne faut pas se le cacher non plus, nous avons également profité d'un calendrier très favorable.

Justement, l'année dernière, vous aviez terminé en milieu de classement à la huitième place. Comment expliquez-vous ce changement ?

C.U.: Il y a plusieurs facteurs explicatifs. D'une part, nous avons réussi à renforcer le groupe et à le rendre plus homogène, ce qui était moins le cas la saison dernière. C'est grâce à ce mélange entre anciens et nouveaux que nous avons inversé la dynamique: les anciens ne voulaient pas revivre la même saison que la précédente, et les nouveaux ont apporté leurs fraîcheurs, leurs ambitions. Ensuite, les gars ont fait une très grosse préparation. Un peu rustique, mais elle a porté ses fruits.

Finalement, peut-on dire que la montée est un objectif ?

C.U.: Sans langue de bois, pas du tout. Depuis le début de saison, on avait dit que l'on ferait un premier bilan au bout du tiers du championnat, c'est-à-dire dans une journée. On a préféré se donner le temps de mesurer le potentiel de l'équipe, mais aussi des autres. Et puis, l'année dernière on avait parlé de montée et on a vu où ça nous a mené. On va éviter de répéter les erreurs du passé.

Pour en revenir au week-end dernier, que vous a-t-il manqué pour aller décrocher la victoire à Carcassonne (défaite 21-19) ?

C.U. : Sur l'ensemble de la rencontre, il nous a manqué un peu de maîtrise. Surtout en première-temps où nous avions le vent en notre faveur. Au final on doit prendre six points sur des erreurs tactiques où l'on veut relancer alors qu'il aurait fallu occuper le terrain... Malgré tout, je pense qu'on a fait le boulot. A partir de la 60ème, on commence à reprendre le dessus et on prend ce carton rouge. Cette défaite est due, je pense, à un concours de circonstances en notre défaveur.

Ce samedi, vous recevez Dax, votre dauphin. Une victoire pourrait vous permettre de distancer vos poursuivants. Le groupe ne ressent-il une certaine pression ?

C.U.: Pas du tout. Le groupe ne ressent vraiment aucune pression, mais au contraire beaucoup d'excitation, beaucoup d'envie de jouer. On s'apprête à recevoir le meilleur pack d'avants du championnat, la meilleure défense, une équipe très agressive... Une équipe qui est d'ailleurs, comme nous, très revancharde par rapport à leur saison dernière.

Face à une telle équipe, où se décidera donc l'issue de la rencontre ?

C.U. : Sans auncun doute, sur la mêlée fermée. Ils ont la plus grosse mêlée du championnat. Une mêlée très difficile à manoeuvrer qui a tendance à se relever et donc à ralentir la sortie des ballons. Il va donc falloir réussir à maîtriser ce secteur du jeu pour ressortir rapidement les ballons et envoyer du jeu.

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