Bilan: Aurillac a tout d'un grand
Misant sur la formation, Aurillac a été la grande surprise de la saison, se hissant en demi-finale d'accession. Et espère surfer sur cette belle vague.
TOUR D’HORIZON
Aurillac a déjoué tous les pronostics. Triste treizième la saison dernière et avec un groupe qui n’a que peu évolué à l’intersaison, le Stade aurillacois a profité de cette stabilité pour s’offrir une année en or. Avec un groupe largement construit autour de la formation maison et un duo d’entraîneurs Davidson-Peuchlestrade qui peut travailler dans la continuité, Aurillac a créé la surprise: exit le Lou et son recrutement pharaonique pour le Pro D2. Ce sont les Cantalous qui ont eu l’honneur, avec une cinquième place au classement final, de disputer une demi-finale d’accession. Certes perdue mais avec les honneurs, face à un CA Brive Corrèze Limousin aux moyens tout autres. Qu’importe. La saison était déjà réussie.
LE TOP: La victoire à Carcassonne
Cette rencontre valait cher. D’abord parce que, dans la course à la qualification, Brive et Oyonnax avaient auparavant cédé sur la pelouse de Carcassonne. Ensuite parce que, à la vue du calendrier des Aurillacois au cœur de l’hiver, l’occasion était belle de s’installer dans le wagon de tête. Avec une équipe pourtant largement remaniée, les Cantalous réussissaient l’exploit, le 25 novembre 2012, de s’imposer sur la pelouse d’Albert-Domec (32-28). En suivant, ils enchaînaient sept victoires et assuraient en grande partie leur présence en phases finales d’accession.
LE FLOP: Défaite à Brive
Dans la même logique, la défaite à Brive a failli coûter cher aux Aurillacois. Surtout que le scénario a laissé d’énormes regrets. Dans le match et tenant la dragée haute à l’ogre briviste, les Cantalous ne cédaient finalement que sur un essai non-valable de Caminati, qui passait en touche avant d’aplatir. En suivant, il faudra aux Aurillacois plus d’un mois avant de retrouver le chemin de la victoire. Heureusement, le matelas était confortable pour la qualification.
LE JOUEUR: Denis Fogarty
Il était la tête d’affiche du recrutement aurillacois. Et l’Irlandais n’a pas déçu. Champion d’Europe en 2008 avec le Munster, Fogarty a été un leader de combat mais aussi de jeu particulièrement précieux pour le Stade aurillacois. Des performances valant largement le Top 14, que Fogarty pensait rejoindre en signant à Agen. Las, le SUALG étant finalement relégué. Pour le remplacer, Aurillac et sa filière irlandaise ouverte par Jérémy Davidson ont ciblé un joueur de calibre équivalent: Nigel Brady, qui a notamment disputé la finale de H Cup l’an dernier avec l’Ulster.
LA REVELATION: Paul Boisset
Il est le symbole de la réussite de la formation locale. Né dans le Cantal et au club depuis les poussins, le demi de mêlée Paul Boisset a été l’un des grands artisans de la belle saison des Aurillacois. Très actif malgré son gabarit de poche, Boisset fut non-seulement un poison constant autour des rucks, mais aussi la première plateforme de tri d’un jeu où il était très régulièrement utilisé en redoublée après un bloc d’avants. A suivre, de très près.
L’AVENIR
Un exode massif avait un temps été craint dans le Cantal. Il n’en sera finalement rien. En plus du duo d’entraîneurs, qui a prolongé au cœur de l’hiver, Petitjean, Boisset ou encore Yobo ont finalement décidé de rester. Parmi les titulaires, seuls Fogarty et Pinet ont finalement cédé aux envies d’ailleurs, immédiatement remplacés par un recrutement qualitatif (Brady et Hézard). Une fois de plus, le maître mot de l’intersaison est "stabilité". De quoi envisager une belle saison 2013-2014.
LES CHIFFRES CLES
Classement final: 5e, 82 points
Classement attaque: 6e, 680 points
Classement défense: 11e, 643 points
Meilleur réalisateur: Maxime Petitjean (390 points)
Meilleur marqueur: Albert Valentin (8 essais)
J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?