Bouilhou: "Les déceptions passées sont désormais évacuées"

Quel est le sentiment qui domine à l'aube de repartir dans une saison de Pro D2 qui s'annonce plus que jamais relevée ?

Jean BOUILHOU: On est forcément excité de repartir avec un nouveau challenge, un staff qui a un peu évolué et l'arrivée de joueurs de qualité. On a senti un enthousiasme fort en début de préparation et j'espère que nous allons valider tout cela dès samedi.

La Section Paloise est souvent proche de la montée depuis quelques années, mais ne parvient pas à franchir la barrière des phases finales. Quelles sont vos ambitions pour cette saison ?

J.B: L'objectif est avant tout d'être plus performant dans la qualité de notre jeu que l'année dernière. On a fini à la quatrième place en ayant fait le maximum. On a eu du mal à déployer notre jeu toute la saison. C'était une année assez frustrante et les joueurs ont, pour ce championnat qui arrive, cet objectif-là de prendre du plaisir sur le terrain.

Une saison de transition était-elle nécessaire pour évacuer les deux finales d'accession perdues en 2012 et 2013 ?

J.B: Cela a dû être compliqué à gérer mentalement pour ceux qui ont connu ces deux échecs. On était attendu et cette pression nous a desservi. On l'a un peu payé tout au long de la saison et cela s'est vu sur la qualité de notre jeu. C'était une saison de transition. Les déceptions passées sont désormais évacuées et on sent vraiment un nouvel enthousiasme dans cette équipe.

L'arrivée de Mannix, un message clair des dirigeants

L'arrivée de Simon Mannix à la tête de la Section Paloise témoigne aussi de la volonté du club de franchir un palier…

J.B: C'est un message clair des dirigeants qui ont fait l'effort de structurer le club avec un manager connu de l'Europe entière. Il apporte de la valeur ajoutée à l'équipe et c'est forcément boostant pour les joueurs.

Le match nul obtenu samedi en amical face aux Harlequins (17-17) a dû mettre en confiance le groupe sur son potentiel…

J.B: Le but était de s'étalonner face à une grosse écurie européenne. Les joueurs avaient un peu la pression car ils se disaient que ce serait compliqué. Le résultat est donc forcément un signal positif pour nous car il nous a donné de la confiance. Après, il ne faut pas s'enflammer non plus. Cela reste un match amical et tous les internationaux n'étaient pas forcément là. Cela montre en tout cas la qualité individuelle du groupe béarnais, qui s'est étoffé avec les arrivées de joueurs d'expérience comme Damien Traille, Vincent Campo ou James Coughlan.

Vous abordez votre dernière saison de contrat à Pau. L'exemple de Lionel Nallet, qui a rempilé avec le Lou une année de plus pour accompagné son équipe en Top 14 vous inspire t-il ?

J.B: Je ne sais pas trop. Je vais avoir 36 ans et il faut que je pense à ma reconversion. Je ne peux pas avoir le même état d'esprit qu'à 25 ans. Je vis les choses plus à court terme. Je vais d'abord voir comment se passe cette saison sur le plan physique et ce sera ensuite le choix du manager et du président. Un choix que j'accepterai quelque soit l'issue. Si j'arrête, je ne sais pas encore ce que je ferai. C'est vrai que l'histoire de Lionel est un bel exemple, mais avant d'arriver à cette conclusion là, il a passé tous les week-ends à batailler sur les terrains sans se blesser. Pour moi, tout dépendra de cette saison.