Carcassonne vers l’âge de raison

Oubliées les onze défaites en quinze matchs lors de la phase aller. Oublié le départ de Christian Labit. Oubliée la rocambolesque histoire du match à rejouer face à La Rochelle... Bref, il faudrait prendre la saison 2014 comme un ballon et taper dedans le plus fort possible, pour l’expédier loin, en espérant qu’il ne revienne jamais. Si dans quelques années les anciens diront que cette saison a forgé des caractères, il faudra aussi se souvenir qu’elle aurait pu entraîner la perte du club. C’est pour cette raison que Christian Gajan, s’appuyant sur une longue expérience, parle d’emblée de mener "une saison raisonnable. Le Championnat est très long, toutes les équipes se renforcent et mis à part l’Usap, Biarritz, Agen et Pau, la compétition est assez homogène. C’est pour ça qu’il faut rester mesuré : ne pas baisser la tête après un mauvais résultat et ne pas se croire arrivé après une victoire", assure le manager de l’USC.

Des blessures, mais de l'optimisme

Handicapée par les blessures, notamment en troisième ligne, au cours de la préparation, l’équipe n’a pas eu le loisir de rassurer mais le technicien en est convaincu : Carcassonne sera compétitif pour se rendre à Sapiac. "On a un peu de retard par rapport à ce que l’on voulait mettre en place et ce en raison de pépins physiques mais ça fait partie des aléas. On a récupéré des joueurs en début de semaine, l’équipe médicale a très bien travaillé ce qui nous permettra de débuter la saison avec un groupe très correct. On note les retours d’Etien, Ursache, Gimeno et d’autres qui n’étaient pas gravement blessés et qu’on a préféré préserver pour démarrer la saison." Car ça va sans dire mais ça va encore mieux en le disant, le premier bloc de cinq matchs sera crucial : après le déplacement à Montauban, Carcassonne reçoit Narbonne, se déplace à Colomiers, reçoit Biarritz pour finir à Aurillac… Copieux certes mais pas indigeste : "Pour moi il n’y a pas de bloc plus ou moins difficile et je me refuse à faire la différence entre les matchs à domicile et les matchs à l’extérieur : on se doit d’être performant partout, c’est le propre d’une équipe de caractère."

 A l’heure de la première levée, pas d’affolement donc, mais l’envie palpable d’aborder le premier obstacle avec une  sérénité teintée de respect. "Je connais bien tous les membres du staff de Montauban. Ce sont des hommes de qualité, ils ont de l’expérience et Montauban est un club structuré, c’est un club qui n’est pas là par hasard. Ils l’ont montré l’année dernière en faisant un parcours quasiment sans faute et j’estime qu’il n’y a pas une énorme différence entre le haut du tableau de Fédérale 1 et la majorité des équipes de Pro D2. De plus ils sont encore sur la dynamique de leur saison passée", prévient Christian Gajan. Un club averti en vaut deux…