Narbonne en quête de confirmation

"Plus on transpire en temps de paix, moins on saigne en temps de guerre", assurait l’Amiral Rickover, invitant ses hommes à toujours plus de précision lors des phases de préparation à l’assaut… Justin Harrison, l’amiral du RCNM, partage cette conviction. Comme tous les entraîneurs du monde probablement, mais force est de constater que le technicien australien a su, en quelques mois, métamorphoser ses troupes grâce à son sens du détail. Neuf semaines de préparation, six jours sur sept et gracieusement l’octroi d’un week end de repos sur l’été… L’An II de l’ère Harrison a été construit sur des bases connues et reconnues. "Nous avons conservé les mêmes méthodes, affirme-t-il tout en cherchant à affiner en proposant des programmes plus individualisés. Je suis persuadé que chacun à son poste peut progresser encore un peu. Et la progression d’un joueur ne se fait pas que sur les matchs, ça se fait au quotidien, en salle de musculation, à l’entraînement et dans l’attitude."

Mais ces méthodes d’entraînements inchangées, et appliquées à un groupe qui a beaucoup évolué, posent question… "Pour moi ce n’est pas un problème tranche Harrison. La cohésion se construit grâce au travail du groupe. Pour un entraîneur, le plus dur c’est d’organiser une bonne intersaison, de mettre le jeu en place et d’arriver sur le premier match en faisant en sorte que les joueurs aient tous les outils nécessaires." Le tout orchestré dans un contexte délicat : au mieux 26 contrats professionnels et un budget en baisse…

Confirmer les efforts de la saison passée

Nullement grisé par la saison dernière, Harrison espère toujours tirer plus de son groupe : "la saison a été bonne l’an passé. 2011 a été une année noire puis le club a progressé doucement en 2012 et 2013 mais quand je regarde le classement à la fin de la saison dernière, je vois qu’il y a encore quatre équipes devant nous…" Sans vouloir dévoiler son jeu, le technicien du Racing a probablement en tête des idées bien définies. Comme celle par exemple de rentrer pied au plancher dans le championnat face à Mont-de-Marsan : "ils vont présenter le même style de jeu mais ils se sont renforcés par rapport à l’année dernière. Ils sont très solides en conquête, ils prennent le temps de construire et ils sont capables de faire mal devant. Pour nous l’important sera de ne pas céder sur la ligne d’avantage."

Sur un plan plus général, une interrogation subsiste : les Narbonnais seront-ils capables, à court ou moyen termes, de reproposer le jeu mis en place au printemps dernier ? Vitesse, relances et prises d’initiatives avaient fait du Racing une des équipes les plus séduisantes du championnat. Mais aujourd’hui Narbonne est attendu au coin du bois et l’effet de surprise probablement un peu émoussé…