Alexandre : "La pression est positive"

Rugbyrama : Grenoble a enchaîné quatre victoires pour terminer troisième de la phase régulière. N’avez-vous pas quelques regrets de ne pas vous être qualifiés directement pour les demi-finales ?

Fabien Alexandre : Je ne vais pas dire regrets car on n’a pas été assez bons dans l’année pour gagner plus de matchs et finir premiers ou deuxièmes. On a fait une bonne fin de saison pour gagner cette troisième place avec une victoire hyper-importante à Mont-de-Marsan (19-13) qui nous a permis de prendre confiance et de bien terminer la saison régulière. C’est sûr qu’on aurait préféré ne pas avoir un match en plus, mais je vois un côté positif : le fait de ne pas couper. Cela nous permet de garder la dynamique. On joue à domicile, c’est quand même un gros avantage.

Toutes les petites imprécisions, on les paiera cash

Biarritz a éprouvé beaucoup de difficultés à l’extérieur. Le FCG, lui, a été quasiment intraitable au stade des Alpes. Est-ce que cela compte avant un barrage ?

F.A. : C’est un match totalement différent. Les Biarrots n’ont rien à calculer. Ce n’est pas un match à l’extérieur classique où on peut faire un peu tourner l’équipe, remettre quelques gars dans le bain. Ils viendront avec leur meilleure équipe possible. Un match de phase finale ne se joue que sur des détails. Toutes les petites imprécisions, on les paiera cash. C’est une équipe très dangereuse.

Vous attendez-vous à une opposition assez ouverte entre deux équipes joueuses ?

F.A. : Oui, je pense. Ils ont des trous d’air, nous aussi. On ne va pas dire qu’en défense on a la meilleure équipe possible. La défense sera une des clés. L’équipe qui sera la plus disciplinée et qui défendra le mieux pourra gagner ce match. On sait qu’ils ont des joueurs hyper-offensifs, nous aussi. Avec le beau temps, on arrive un peu plus à développer du jeu.

Personnellement, vous avez connu des matchs couperets pour le maintien en Top 14. Cette année, c’est une phase finale de Pro D2. La pression est-elle différente ?

F.A. : La pression est positive. J’ai joué beaucoup de matchs avec Grenoble comme il y a trois ans face à Toulouse où on avait gagné (32-11, rencontre décisive pour le maintien, Ndlr). On sait l’aborder. Maintenant on a beaucoup de joueurs qui vont connaître leur première phase finale. On voit que pour ce quart de finale, il n’y a plus de blessés, tout le monde est présent sur le terrain. Il commence à faire beau, c’est top. Il faut aborder ce match dans les meilleures conditions. On va essayer de récupérer au maximum, d’être hyper-attentifs et tout lâcher. On n’a pas de calculs à avoir. Il faut faire le meilleur match possible.

On ne parle pas forcément de nous dans les médias. Il y a d’autres équipes qui sont un peu plus intéressantes…

Comment jugez-vous cette nouvelle formule de Pro D2 ?

F.A. : Je ne suis pas trop fan. Aujourd’hui, une équipe comme Perpignan qui a été la plus régulière de l’année ne monte pas et risque peut-être de ne pas monter parce qu’elle peut se faire battre par le sixième, c’est quand même rageant. Maintenant ils veulent vraiment consolider ce Top 14 en ayant que de grosses équipes qui peuvent monter. C’est comme ça. On s’adapte. Il y a des gens qui réfléchissent à notre place, qui mettent des choses en place. Nous, on est là pour jouer. On n’a rien à perdre.

Est-ce qu’il y a un impératif pour le FCG de remonter immédiatement ? Le ressentez-vous comme tel ?

F.A. : Non, on ne ressent rien du tout. Tout le monde a envie de faire le mieux possible. On ne parle pas forcément de nous dans les médias. Il y a d’autres équipes qui sont un peu plus intéressantes… Maintenant, on est à trois matchs d’une potentielle montée. Si on a la possibilité, on ne se privera pas de le faire. On va aborder match par match et on verra ce que cela va donner.