La descente digérée, Grenoble entrevoit l’avenir plus sereinement

  • Loïc Godener (Grenoble) vs Massy le 05/01/2018
    Loïc Godener (Grenoble) vs Massy le 05/01/2018
  • Franck Corrihons, ancien entraîneur de Grenoble et spécialiste du rugby à VII
    Franck Corrihons, ancien entraîneur de Grenoble et spécialiste du rugby à VII
  • Fabien Alexandre (Grenoble)
    Fabien Alexandre (Grenoble)
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Assuré de disputer les phases finales et disposant des cartes pour s’assurer un barrage à domicile, on peut dire que le FCG a plutôt bien digéré sa descente. Malgré sa mue l’été dernier et une inconstance durant la saison, Grenoble semble (re)monter en puissance.

Avec la mise en place d’un nouveau staff pour diriger un groupe en grande partie remanié après 22 départs, les questions étaient nombreuses au FCG à l’aube de la saison de Pro D2. Quelques mois plus tard, on peut dire que l’équipe est dans les clous. "Après la descente, nous ne savions pas trop où nous allions car nous étions en phase de reconstruction complète. C’est la raison pour laquelle nous n’avions pas affiché d’ambitions précises même si nous avions secrètement l’envie d’au moins se qualifier", explique le directeur sportif Franck Corrihons. "Pour une première saison, nous sommes sur les rails", poursuit-il.

Franck Corrihons, ancien entraîneur de Grenoble et spécialiste du rugby à VII
Franck Corrihons, ancien entraîneur de Grenoble et spécialiste du rugby à VII

D’autant qu’à deux journées du terme de la saison régulière, la dynamique est bonne avec cinq succès, un nul et une seule défaite sur les sept derniers matches. Mais si la qualification est en effet assurée, ce n’est pas encore le cas d’un barrage au Stade des Alpes. Si l’humilité dicte les ambitions grenobloises, elle assure n’avoir "rien à perdre", de l’aveu du capitaine Fabien Alexandre. "Tout le monde est reparti de zéro et tout le monde a voulu croquer à pleines dents", poursuit-il pour justifier l’alchimie bien qu’il avoue entendre la frustration de supporters "qui sentent que l’équipe pourrait faire mieux et gagner avec plus de spectacle."

Un manque de régularité dans les performances

La troisième place actuelle derrière Perpignan et Montauban est une satisfaction car "nous partions d’une page blanche et ce n’est jamais simple. La mayonnaise a très bien pris de suite pour valider quelques victoires", précise Fabien Alexandre qui reconnaît tout de même que son équipe "a lâché trop de points à l’extérieur pour pouvoir espérer les deux premières places." Avec au total neuf défaites, c’est le troisième bilan du championnat mais le FCG n’a décroché que cinq points de bonus, soit le deuxième plus mauvais total après Narbonne. Sa défense, classée seulement dixième, explique en grande partie ce manque de régularité.

Fabien Alexandre (Grenoble)
Fabien Alexandre (Grenoble)

L’on pourra ajouter les nombreuses blessures notamment à la charnière ce qui a gêné la mise en place du projet de jeu. Puis "notre défaut est que nous manquons totalement de constance. Nous sommes capables de faire de très bonnes choses sur un match puis de faire l’opposée. C’est notre talon d’Achille", confesse le troisième ligne. La moyenne d’âge de l’effectif est de 26 ans mais beaucoup de jeunes se sont vus offrir du temps de jeu et le manque d’expérience s’est fait ressentir pour "tuer les matches." Seulement, la perfectibilité de l’équipe est perceptible ce qui constitue une base intéressante avant les phases finales.

L’envie de construire un projet pérenne

Si montée il y a, le FCG ne crachera pas dans la soupe mais il veut surtout "construire quelque chose de durable et pérenne sans se précipiter", insiste Franck Corrihons. Ce projet place la formation au centre, comme un retour aux sources car "cela amène la fraicheur, l’envie et l’enthousiasme qui manquait un peu", selon le régional Fabien Alexandre et qui est l’un des plus anciens de l’effectif avec Lucas Dupont. Entre ceux que l’on avait déjà aperçu la saison passée (Oz, Jacquot, Fourcade, Capelli, Baradel, Valençot, Mignot, Guillemin) et les révélations (Geraci, Berruyer, Jacquelain, Cordin), voilà une douzaine d’exemples concrets.

Ce n’est pas pour rien que le centre de formation est le premier de l’Hexagone et qu’une dizaine d’éléments garnissent les équipes de France de jeunes. Mais l’effectif va encore évoluer du fait que l’actuel avait été construit par Bernard Jackman et des fins de contrat.

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