Mélé-Pourteau, comme larrons en foire

Soyons honnête : si la victoire du FCG à Montauban a surpris beaucoup de monde dans le petit milieu du rugby français, les derniers surpris étaient probablement les Grenoblois eux-mêmes, ainsi que leurs habituels suiveurs. "Depuis le début de la saison, on connaissait notre potentiel", souriait le demi de mêlée David Mélé. Il y a eu des hauts et des bas, parce qu’il y avait eu beaucoup de changements en début de saison. Mais nous avions quand même quelques certitudes quant à la qualité de notre effectif."

La preuve ? Elle est tout simplement que, sur l’ensemble de la saison régulière, le FCG avait obtenu autant de succès que Perpignan ou Montauban, et s’était même avéré la meilleure équipe à domicile cette saison, du strict point de vue du nombre de victoires. Ce qui manquait aux Isérois, finalement ? Probablement un peu de constance, et une charnière capable de mieux gérer ses temps faibles. Laquelle s’est imposée en toute fin de saison, avec l’arrivée en tant que joker médical de Franck Pourteau au poste d’ouvreur, simultanément à la blessure du demi de mêlée titulaire Lilian Saseras qui offrit à David Mélé le champ libre dans le double rôle de "poison-pilote" du pack et de buteur (30 points en deux matchs face à Biarritz et Montauban). De quoi forger une association qui s’est trouvée comme par miracle. Ou presque... "Avec Franck, on se connaissait déjà, nous avait confié voilà quelques semaines David Mélé. Lors de la saison 2015-206, lorsque j’étais au Stade toulousain, j’avais joué quelques matchs avec les espoirs, dont Franck était le demi d’ouverture avant de partir au Racing. Si bien que lorsque nous avons été alignés à Mont-de-Marsan pour la première fois, nous ne sommes pas partis totalement dans l’inconnu."

Ce sont les joueurs qui font l’équipe, Glas

La victoire en terres landaises obtenue fin (mars (19-13), véritable acte fondateur de la fin de saison grenobloise, achevant de convaincre les entraîneurs de faire de cette charnière-surprise leur paire titulaire au moment du sprint final. "Ce que je dis souvent, c’est que ce sont les joueurs qui composition d’équipe, expliquait Stéphane Glas avant le barrage contre Biarritz. Lorsqu’un joueur qui a des qualités les exprime à la fois en match et aux entraînements, il est logique de l’intégrer. Cela peut paraître difficile vis-à-vis de celui qui a disputé 80 % de la saison et connaît une baisse de régime au moment des phases finales, mais il ne faut pas hésiter à l’enlever si l’intérêt du club le demande. Au moment des phases finales, on est juste là pour constituer la meilleure équipe possible."

Ce sont les joueurs qui font l’équipe, Glas

La victoire en terres landaises obtenue fin (mars (19-13), véritable acte fondateur de la fin de saison grenobloise, achevant de convaincre les entraîneurs de faire de cette charnière-surprise leur paire titulaire au moment du sprint final. "Ce que je dis souvent, c’est que ce sont les joueurs qui composition d’équipe, expliquait Stéphane Glas avant le barrage contre Biarritz. Lorsqu’un joueur qui a des qualités les exprime à la fois en match et aux entraînements, il est logique de l’intégrer. Cela peut paraître difficile vis-à-vis de celui qui a disputé 80 % de la saison et connaît une baisse de régime au moment des phases finales, mais il ne faut pas hésiter à l’enlever si l’intérêt du club le demande. Au moment des phases finales, on est juste là pour constituer la meilleure équipe possible."

Une référence, évidemment, au sort de Burton Francis, recruté à l’intersaison pour succéder à Jonathan Wisniewski dans le costume de patron du jeu isérois mais finalement remplaçant face au BO, et même pas sur la feuille de match en demi-finale après le retour de Visinia…

Rendre la confiance, Pourteau

Injustice ? Certainement pas. Les performances de Franck Pourteau, tant en barrages qu’en demi-finale, justifiant la confiance de son entraîneur. Courageux en défense, et surtout beaucoup plus proche de la ligne d’avantage que Francis en attaque, l’ex-Racingman a ainsi pesé de tout son poids sur la défense montalbanaise, réalisant même une nouvelle percée décisive aboutissant à l’essai de…

David Mélé. Sacré clin d’oeil ! "C’est tout bête, mais le simple fait que le club me mette une voiture à disposition, me considère comme un pro, m’a paru gratifiant, nous confiait récemment Pourteau. Quelque part, j’ai changé de dimension. Je mesure la confiance énorme qui m’a été faite, et j’essaie de la rendre. Ce qui joue beaucoup, c’est qu’avec David, on s’entend vraiment très bien. Ce n’est pas que je n’apprécie pas d’évoluer avec Jérémy Valençot où Lilian Saseras, mais comme David Mélé est un joueur d’expérience que je connaissais déjà un peu, évoluer à ses côtés me facilite grandement les choses dans la gestion de l’équipe. On se comprend, on communique bien…" Au point de faire tomber Sapiac après seulement quatre matchs en commun, et mener Grenoble jusqu’aux portes du Top 14. Ce qui n’aurait pas coulé de source, il y a seulement deux mois...