Béziers, le club qui souhaite franchir un palier

Ils lanceront la saison face à Nevers, samedi à 18h au stade de Camarés, les joueurs de l’ASBH pourront se mesurer à un autre poids lourd du championnat lors d’un match amical. L‘occasion pour eux de vérifier que la machine est bien lancée, ou du moins en bon état de marche. Jonathan Best, capitaine connu et reconnu de cette équipe, s’est confié sur cette période si particulière "C’est le moment le plus intéressant, on est vraiment très impatient de commencer ces matches amicaux. Même si c’est toujours à double tranchant parce que ce n’est pas encore la réalité du championnat".

Et pour ce premier rendez-vous, 33 joueurs feront le déplacement pour tenter de confirmer les acquis de la saison précédente et d’accumuler un peu de sérénité avant le lancement officiel le 17 août. Les hommes de David Aucagne pourront compter sur leurs expériences et leur puissance offensive, pour mettre à mal les certitudes des Nivernais.

Une nouvelle édition, mais aussi de nouveaux objectifs pour Béziers, troisième club le plus titré de France, qui entend encore briller cette année. Si le rêve d’une place dans l’élite du rugby français est encore loin, le club semble à la mesure de ses ambitions. Alors lorsque l’on évoque la rentrée de Pro D2 et ce premier match test face à Nevers, le 3eligne Jonathan Best appelle au calme "On est ambitieux, mais également très humble. On voit toutes ces équipes de Pro D2 qui se sont renforcées, Aix qui monte de Fédérale 1 et qui a fait un très bon recrutement. Le championnat de cette année n’aura rien à voir avec celui de l’année dernière. Et la vérité d’un week-end n’est pas celle du suivant, il n’y a pas de règles".

Championnat homogène, la Pro D2 est un sas d’entrée à la première division par lesquelles passent de nombreuses équipes qui peinent encore à s’ancrer dans le paysage du rugby professionnel. C’est pourtant ce qu’a réussi Béziers en se maintenant après sa montée de Fédérale 1.

Si la composition de samedi n’a pas encore été donnée, le XV de l’ASBH pourra compter sur un grand finisseur, Alipate Ratini le fidjien aux 5 clubs, mais aussi sur des piliers de cette équipe comme Nawaqatabu. "On n’a pas de grandes individualités, ce qui a fait notre force l’année dernière c’est le collectif, cette année mon discours tournera autour de ça". Du côté de Béziers, on pense collectif, c’est peut-être ça le secret de sa réussite.

Par Fanny Roustan