Bouchet : "Pourquoi pas terminer à Grenoble"

  • Pro D2 - Le talonneur Laurent Bouchet effectue son retour à Grenoble après deux saisons à Pau
    Pro D2 - Le talonneur Laurent Bouchet effectue son retour à Grenoble après deux saisons à Pau
  • Laurent Bouchet, le talonneur grenoblois
    Laurent Bouchet, le talonneur grenoblois
  • Pro D2 - Laurent Bouchet (Grenoble) avec le ballon, encadré par Enzo Selponi et Davit Kubriashvili
    Pro D2 - Laurent Bouchet (Grenoble) avec le ballon, encadré par Enzo Selponi et Davit Kubriashvili
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PRO D2 - Il est la dernière recrue du FCG. Entré au centre de formation en 2007, Laurent Bouchet a joué avec Grenoble en pros de 2011 à 2017. Après deux saisons à Pau, le talonneur est de retour en Isère pour aider le club à retrouver le Top 14 et peut-être y finir sa carrière.

Rugbyrama : Comment ont été noués les contacts qui ont abouti à votre signature pour deux ans au FCG ?

Laurent Bouchet : Grenoble, je n’ai jamais trop quitté dans ma tête. J’ai toujours été plus ou moins en contact. Pau a des jeunes talonneurs de la région : Quentin Lespiaucq, Lucas Rey et aussi le champion du monde U20 Rayne Barka à qui ils voulaient donner pas mal de temps de jeu. On est entrés dans des discussions par rapport au temps de jeu que je pourrais avoir. Au niveau de la masse salariale, ça les arrangeait aussi si jamais je pouvais trouver quelque chose ailleurs. On est tombés d’accord en fin de saison. Il me restait un an de contrat, il y a eu un arrangement financier qui a fait que moi après j’ai trouvé Grenoble. Un arrangement pour être gagnant-gagnant. […] Ça s’est très vite fait avec Grenoble. Contractuellement, je n’ai pas pu rattaquer le 1er juillet, mais la transition s’est faite rapidement.

Dans ma tête, c’était une façon aussi de boucler la boucle

C’était une volonté de votre part de revenir à Grenoble ?

L.B. : Honnêtement, dans ma tête, c’était une façon aussi de boucler la boucle. Je ne m’y étais pas spécialement préparé, ça s’est fait comme ça. En tout cas, je suis content d’être revenu.

Qu’est-ce qui vous a attiré dans le projet grenoblois ?

L.B. : Je pense qu’il y a tout ici pour que ce soit vraiment une place forte du rugby. Ils ont tout pour se développer et devenir une grande équipe. Et puis, c’est Grenoble qui m’a lancé. J’ai tout connu ici : les joies, les peines. J’arrive aussi plutôt sur une fin de carrière (il va fêter ses 31 ans en août, Ndlr), donc pourquoi pas après avoir commencé ici y terminer.

Laurent Bouchet, le talonneur grenoblois
Laurent Bouchet, le talonneur grenoblois

Finalement, contrairement à ce qu’on pouvait imaginer de l’extérieur, vous n’êtes pas parti en mauvais termes avec Pau…

L.B. : Non, pas du tout. Je garde un très bon souvenir de Pau. J’ai rencontré des gens exceptionnels, créé des liens très forts. C’est une région où il fait vraiment bon vivre, la qualité de vie est super. Ce sont aussi les aléas du sport de haut niveau. Je pars sans rancune. La rancune, ce n’est pas bon de toute façon.

Qu’avez-vous appris de cette expérience dans le Béarn ?

L.B. : Cela m’a appris humainement parce que je suis sorti de ma zone de confort : j’avais tout à Grenoble. Je suis parti tout seul et je reviens en ne l’étant plus (sourires). Cette aventure m’a apporté en tant qu’homme. Sportivement, de voir autre chose, une nouvelle façon de travailler, des nouveaux coachs, un nouveau manager, etc., ça apporte beaucoup. Une autre vision du rugby aussi, même si la philosophie de jeu est relativement proche de celle de Grenoble.

L’important dans le rugby pro, c’est de durer

Après le départ de Mike Tadjer à Clermont, il restait, avant votre arrivée, trois jeunes talonneurs à Grenoble, même si Étienne Fourcade a déjà de l’expérience. Quel sera votre rôle ?

L.B. : Ce qui est déjà important pour moi, c’est qu’il y avait un besoin au talon. Après, quand je suis parti de Grenoble Étienne commençait à monter. On se connaît relativement bien. Je pense qu’il y aura beaucoup d’échanges entre lui et moi et ce sera décuplé avec les autres jeunes qu’il y a derrière, que ce soit Lilian Rossi ou Mathis Sarragallet, parce qu’ils sont exactement dans la phase par laquelle je suis passé, à Grenoble en plus, où ils sortent du centre de formation et commencent à intégrer le rugby pro. Il y a une marche : on peut parfois sur l’énergie faire un super match mais l’important dans le rugby pro, c’est de durer. Il faut savoir gérer les matchs à pression, les matchs très importants pour ne pas aussi se "casser". C’est ça qui est important avec les jeunes joueurs.

Comment s’est déroulé votre début de préparation avec le FCG ?

L.B. : Très bien. Quand je suis parti, "Syssou" (Sylvain, Ndlr) Begon est aussi parti en même temps. Il revient, je reviens. Franck Corrihons était déjà là, Fabien Alexandre, Lucas Dupont, Lilian Saseras, aussi. Les marques, on les reprend vite. Après, les infrastructures, je les connaissais. Au final, c’est plus facile. Il n’y a pas toute la découverte, même si c’est vrai que le groupe a beaucoup changé. Ce sont des mecs hyper sympas. J’ai été très bien accueilli.

Grenoble doit être en Top 14

Le calendrier de Pro D2 est sorti le 11 juillet. Comment voyez-vous ce début de saison ?

L.B. : Le premier match contre Colomiers va être capital. Les Columérins restent sur une mauvaise saison mais ce club a souvent bien tourné en Pro D2. Ils ont repris relativement tôt. Je sais qu’ils ont envie de démarrer fort ce championnat. C’est tout de suite un match piège. On les reçoit, eux pensent que c’est le moment de nous prendre. Il ne va pas falloir être surpris. Ensuite, on va à Carcassonne où c’est toujours compliqué. Il est très important de se concentrer sur ces deux matchs et ne pas commencer à se projeter sur ceux d’après.

Quels sont vos objectifs, collectivement et personnellement, avec le FCG ?

L.B. : Je pense que Grenoble a sa place en Top 14 et doit être en Top 14. On a quand même une super équipe quand on regarde les joueurs. Je crois qu’on a tout pour remonter. L’objectif est d’être dans les six premiers et de retrouver le Top 14. Personnellement, c’est d’apporter un maximum au club et aux joueurs. C’est de jouer, prendre du plaisir et créer une belle aventure. Parfois, c’est mieux de jouer le top 6 en Pro D2 que d’être à la ramasse en Top 14. J’ai vécu la montée avec Grenoble (en 2012). De jouer une phase finale, une montée, c’est une belle histoire d’hommes. Ce sont des choses qui restent. J’aimerais beaucoup revivre ça.

Pro D2 - Laurent Bouchet (Grenoble) avec le ballon, encadré par Enzo Selponi et Davit Kubriashvili
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