Fabrègue : "Ces deux défaites nous remettent les pieds sur terre !"

Rugbyrama : Quel regard portiez-vous sur votre début de saison avant vos deux derniers matchs ?

Hugo Fabrègue : Nous étions très satisfaits. En janvier, nous étions dans une bonne position avec des matchs aboutis. Et depuis, nous sommes moins cohérents dans nos matchs et cela se ressent dans nos résultats.

Avec deux grosses défaites à Carcassonne puis à Angoulême…

H. F. : Ces deux derniers déplacements nous font apprendre. Auparavant, nous étions sur une bonne série où nous avions gagné nos matchs ric-rac comme à Aurillac ou à Colomiers. Cela nous remet les pieds sur terre et nous fait comprendre que nous ne sommes pas la meilleure équipe du championnat. Il y a pleins d’équipes qui sont là pour nous battre. Nous avons pris deux leçons sur les deux dernières semaines.

Que s’est-il passé dimanche en Charente ?

H. F. : À Soyaux-Angoulême, nous voulions avoir une grosse réaction par rapport au match de Carcassonne. En première période, nous sommes dans le match en tournant à 13-10 à la mi-temps. À la pause, on se dit qu’on ne doit plus faire de faute et immédiatement au retour sur la pelouse, nous refaisons des fautes… Ensuite, il y a une somme de détails qui font que nous leur permettons de prendre le score. Dans l’euphorie, ils ont bien joué les coups et nous avons pris une sacrée branlée.

Comment expliquer vos soucis défensifs alors que ce secteur constituait une grande force jusque-là ?

H. F. : Ce sont des faits de jeu qui font que l’on se réorganise moins bien après ceux-ci. Notre rideau est plus perméable et du coup, nous sommes plus facilement franchis. Nous étions la meilleure défense du championnat et nous sommes toujours une bonne défense. On va dire qu’il s’agit de deux trous d’airs et il faut rectifier cela très vite, devant Colomiers.

La confiance de l’équipe est-elle impactée ?

H. F. : Nous sommes dans l’alerte car nous avons perdu deux fois de suite, ce que le groupe s’était promis de ne jamais faire. Il n’y a pas d’urgence non plus car nous sommes 3èmes et à +20 au classement britannique (+22 pour Oyonnax, +21 pour Bayonne et +20 pour Brive ndlr). C’est toujours pas mal et il faut surtout remettre la marche en avant contre Colomiers. Pour ensuite attaquer les sept derniers matchs en pleine forme.

En tant que capitaine, quel message adressez-vous à vos partenaires ?

H. F. : Nous retrouvons vendredi notre stade du Pré-Fleuri où nous sommes soutenus. Avec l’obligation de gagner pour rester dans nos objectifs. Le message c’est surtout de rester ensemble et ne pas se désunir car cela pourrait être la pire des choses pour le groupe. Nous avons été l’une des meilleures équipes pendant quasiment six mois et nous ne sommes pas devenus la plus mauvaise en deux semaines.

Passer 3ème au classement, qu’est-ce que cela vous inspire ?

H. F. : C’est anecdotique. Le club grandit vite, l’objectif est d’être dans les six, nous y sommes. Il faut s’appuyer sur cela pour travailler. Nous devrons bien négocier le match de vendredi et ceux du prochain bloc pour déjà valider la qualification. La suite de la saison est simple. Si nous gagnons nos matchs, nous serons forcément dans les six. Nous devons avancer de notre côté sans regarder ce que font les autres.

Avant ces faux-pas, l’USON semblait avoir passé un réel cap dans le jeu. Partagez-vous ce sentiment ?

H. F. : Oui. Nous avons mis un nouveau système de jeu en place par rapport aux saisons précédentes. Il a été très bien pendant une période même si c’est un peu poussif depuis janvier sur nos systèmes. Avec deux alertes à Carcassonne et à Angoulême. Il faut que l’on persévère. Nous avons une bonne conquête quand nous avons envie et un très bon jeu… quand nous avons envie. Aujourd’hui, il ne faut pas résumer notre saison à ces deux derniers résultats. Même si nous avions gagné de manière poussive Bayonne et Biarritz mais nous étions assez maitres de notre sujet. Il y a eu deux sorties de route comme de nombreuses équipes de Pro D2 en ont eu depuis le début de la saison. On verra vendredi si nous remettons les choses dans l’ordre.