Fabrègue : "Savoir où l’on veut mettre Nevers !"

  • Pro D2 - Hugo Fabrègue (Nevers)
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PRO D2 - Après avoir laissé des points en route en déplacement et subi deux revers à domicile, l’USON veut rectifier le tir avant le début de la phase retour. Au Pré Fleuri, le club bourguignon a fait parler la poudre devant Biarritz (37-18) jeudi. Un succès en forme de message à toutes les autres équipes du championnat. Nevers veut redevenir une place forte de la division.

Face à Biarritz, estimez-vous avoir disputé le match le plus complet sur ce début de saison ?

Oui. Après c’est depuis le début de ce bloc que l’état d’esprit est quand même meilleur. Contre Carcassonne, tout n’était pas parfait mais nous avions réussi à gagner. A Colomiers, il y avait de la déception mais après un match plutôt abouti, aussi bien dans le combat qu’en défense. Et aujourd’hui, une rencontre contre une équipe qui est dans le Top 6 avec des matchs en retard et qui est en avance sur le tableau de marche. Et on voit qu’en étant présents pendant près de 80 minutes, on n’est pas loin de ces équipes-là. C’est encourageant.

Qu’est-ce qui a fait la différence face au BO ?

Nous gagnons le match sur le fait que d’habitude, ils ralentissent vraiment énormément tous les ballons. Nous avons eu un moment de flottement de dix minutes en début de match. Mais nous avons peut-être besoin de cela pour se mettre dedans et comprendre qu’ils n’allaient rien lâcher dans les rucks. Et une fois que nous avons réussi à libérer ces ballons un peu plus vite, nous avons pu mettre un petit peu notre jeu en place et les avons mis en difficulté. Sur le match, nous pouvons être satisfait de ce que nous avons fait. Et globalement sur ce que nous faisons en ce moment. Il faut continuer comme cela. Nous ne sommes pas à notre place au classement et il faut continuer de grandir là-dessus. Oyonnax se profile la semaine prochaine, donc un gros match. Nous devons poursuivre sur le même état d’esprit et cela va payer à l’extérieur.

Le secteur de la touche a aussi été une des clés de ce match…

Nous passons vraiment beaucoup de temps sur ce secteur. Mais comme sur la conquête en général. Là, nous avions vu beaucoup de mouvements de Biarritz pendant la semaine. Nous les forçons des fois à sauter là où nous voulons qu’ils sautent pour préparer des blocs. Au-delà de ce secteur de jeu, sur ce match, c’est toute l’équipe qui a été performante. Les mecs qui sont entrés ont apporté. C’est un collectif entier qui émerge et montre de belles choses. Nous avons réussi à faire 80 minutes plus ou moins complètes et cela est important.

Qu’est-ce qui a changé dans le groupe ces dernières semaines ?

Le début de saison a été marqué par la frustration de ne pas gagner des matchs à l’extérieur qui étaient vraiment à notre portée. A un moment, on s’est dit que nous ne pouvions pas continuer comme cela. Entre-nous et – avec deux-trois bières - les langues se sont déliées un peu. Il faut se dire les choses, même si parfois c’est difficile d’entendre la vérité. Et au final cela crée des liens. A Nevers normalement, notre objectif c’est d’être dans le top 6. Et si nous avions continué comme cela avec deux défaites à domicile puis des matchs perdus de peu à l’extérieur, nous allions droit dans le mur. A un moment, il y a eu une prise de conscience collective sur le fait de savoir où nous voulions mettre Nevers !

Qu’est ce que vous inspire le fait d’enfin battre une équipe du top 6 ?

Cela fait plaisir aux plus jeunes car ils n’ont pas encore été dans ce top 6. Mais cela revient à ce que l’on disait précédemment et de savoir où l’on veut mettre Nevers. Je pense que notre place est dans ce top 6. La saison passée, nous avions battu Biarritz deux fois, nous n’avons jamais perdu chez nous face à eux donc ce sont des choses que l’on connaît chez les plus anciens. Mais bien sûr que cela nous fait plaisir et pour le groupe, c’est bien. Car nous sommes sur trois matchs très positifs. Quand on va faire une vidéo, là on ne parlera pas d’engagement, d’état d’esprit. Mais on parlera de détails ! Cela signifie qu’il y a eu une avancée pour notre collectif. C’est bien pour la confiance. Et on voit bien des équipes comme Vannes qui arrivent à être très performantes car elles ont un capital confiance énorme. Elles tentent plus de choses. Aujourd’hui, les trois quarts se régalent parce qu’on gagne les rucks, que notre charnière a les ballons plus vite. Et tout s’enchaîne. Nous avons un effectif qui prend conscience que tout le monde doit se tirer vers le haut. Bien sûr, on ne va pas trop s’emballer car de nombreuses équipes devant nous ont des matchs en moins. Sur la fin de ce bloc, l’objectif serait de prendre des points au classement britannique pour se mettre à hauteur des équipes qui sont devant nous. Avec cela, nous serions dans la course.

Face au BO, vous auriez même pu vous offrir un bonus offensif…

Au-delà de cela, quand tu mets 30 points à Biarritz, les équipes qui vont venir après vont se dire : "est-ce que l’on vient pour gagner ou bien pour espérer" ? Aujourd’hui, nous envoyons un message certain que Nevers à la maison, il va falloir revenir les jouer sérieusement si tu veux gagner. Et je pense que cela est aussi important pour l’image que l’on montre à tout le monde. Maintenant, nous voulons ressortir des matchs avec le sentiment de s’être battus pendant 80 minutes. Si l’on met cet investissement à chaque match, nous aurons forcément de bonnes surprises.

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