Blanc-Mappaz : "On sait que notre place de leader est anecdotique"

  • Pro D2 - Blanc-Mappaz (Grenoble).
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  • Romain TROUILLOUD (Grenoble)
    Romain TROUILLOUD (Grenoble)
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PRO D2 - Si son équipe est la seule de Pro D2 à avoir bouclé le premier bloc avec quatre victoires, le capitaine du FCG Steeve Blanc-Mappaz ne s’enflamme pas pour autant, bien conscient que le chantier est encore aussi vaste que le prochain bloc s’annonce copieux...

Le FCG est la seule équipe à 4 victoires malgré un point-average négatif, leader d’une division dont elle est aussi la formation la plus indisciplinée… On peut parler de début de saison paradoxal !

On le peut d’autant plus qu’au soir de la cinquième journée, on savait très bien que notre première place n’était qu’anecdotique. Il ne s’agissait surtout pas de fanfaronner, car si les résultats nous ont souri nous sommes très déçus de nous en ce qui concerne le contenu de nos matchs. On insuffle certes beaucoup d’intensité et d’énergie, cela se solde par des succès étriqués à la maison mais aussi par beaucoup de pénalité sifflées contre nous. On a conscience de ce problème, qu’on essaie de recadrer aux entraînements car on a conscience que s’il faut conserver notre état d’esprit, il s’agira à l’avenir d’être beaucoup plus propre.

Au final, ces paradoxes en sont-ils vraiment ? On entend par là que les cartons jaunes sont peut-être aussi le signe d’une agressivité retrouvée, d’une volonté de ne rien lâcher qui a souvent payé en infériorité numérique, notamment lors de votre victoire à Agen…

Tout ça aussi, c’est paradoxal, c’est vrai… Déjà l’an dernier, on a remporté quelques matchs en faisant un nombre incalculable de fautes, en multipliant les cartons… cela peut passer certaines fois mais il faut être lucide, ce n’est pas viable sur le long terme. Si on continue à être aussi indisciplinés, on va forcément le payer cher à un moment ou un autre.

Inconsciemment, la perte à l’intersaison d’individualités comme Capuozzo ou Séguret n’a-t-il pas convaincu l’équipe de l’obligation de gagner en cohésion, en combativité ?

Je ne sais pas si c’est le départ de ces joueurs qui a provoqué cette remise en question, mais il est vrai que cette intersaison a été marquée par la volonté de créer un collectif, ce qui était un peu moins le cas les saison précédentes. Ce n’est pas que le groupe vivait mal ces dernières saisons, au contraire, mais pour que la solidarité se ressente sur le terrain il faut la travailler tous les jours. La seule réflexion qui me vient à l’esprit, c’est que si nous avions eu ces individualités-là dans le cadre collectif d’aujourd’hui, ce serait encore mieux (rires).

Romain TROUILLOUD (Grenoble)
Romain TROUILLOUD (Grenoble)

Une des grosses différences avec le début de saison dernier est que vous pouvez surtout compter sur des cadres comme Orioli, Nixon ou les frères Ezcurra…

C’est ce qui nous a manqué en début de saison dernière, c’est clair. Dans une équipe globalement jeune, pouvoir compter sur ces joueurs qui ont un vécu, de l’expérience, du bagout, c’est très important. Cela a beaucoup compté dans ma réussite comptable de notre premier bloc, ajouté au fait que nous avons compté finalement très peu de blessés.

Techniquement, votre principal chantier de l’intersaison résidait dans la mêlée fermée. Si l’on a constaté du mieux, il semble néanmoins que l’équilibre demeure fragile…

On a plutôt bien débuté, il me semble, puis cela s’est un peu effrité. On travaille beaucoup à l’entraînement pour améliorer ce secteur. Nous avons beaucoup de jeunes première ligne, et le rôle des anciens à leurs côtés est de bien les encadrer. On sait comment c’est, la Pro D2 : certains joueurs qui ont de l’expérience jouent avec leur vice, leur tchatche, leur proximité avec les arbitres pour orienter telle ou telle décision...

Ce deuxième bloc de matchs doit-il vous permettre de vous jauger et vous situer dans ce championnat ?

Complètement. Si personne ne s’est enflammé à la fin de notre premier bloc, c’est aussi parce qu’on sait la difficulté des matchs qui nous attendent, avec des déplacements à Vannes et Montauban, des réceptions compliquées comme Colomiers, Nevers ou Provence Rugby. Ce sera intéressant de voir si nous sommes capables de hausser notre niveau, d’être plus propre et plus discipliné sur ces rendez-vous là. Une fois de plus, les résultats seront une chose mais le plus important à mes yeux se jugera par rapport au contenu de nos matchs. Sur le long terme, c’est ce qui va payer dans ce marathon de trente matchs.

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