Les affaires qui ont défrayé la chronique (2/2)

. "Bloodgate" et "cockgate" en Angleterre

Deux clubs anglais, les Harlequins et Bath, ont défrayé la chronique outre-Manche ces derniers mois, avec cocaïne et faux sang comme ingrédients de scandales. Pour Bath, les ennuis débutent en janvier avec le contrôle positif à la cocaïne du talonneur Matt Stevens. Celui-ci reconnaîtra être un usager régulier. Et quatre mois plus tard, plusieurs joueurs du club se battent dans un bar londonien dans une soirée où est décelée une prise de cocaïne. Le deuxième ligne australien Justin Harrison est suspendu huit mois. Puis Michael Lipman, Alex Crockett et Andrew Higgins sont suspendus neuf mois pour ne pas s'être présentés à des contrôles antidopage. "Le nom du club a été souillé. Il faut tout reconstruire", se lamente le directeur-général Bob Calleja. Simple coïncidence teintée d'ironie, la bagarre dans le bar opposait les joueurs de Bath à ceux des Harlequins, l'autre équipe qui allait alimenter les "faits divers" en Angleterre… Le 12 avril, lors du quart de finale de Coupe d'Europe perdu (6-5) contre le Leinster, l'ailier Tom Williams, sort du terrain pour saignement et laisse sa place à l'ouvreur Nick Evans. Il ne restait quelques minutes à jouer et ce dernier devait réussir un drop pour offrir la victoire aux siens. Mais Williams avait en fait utilisé une capsule de faux sang sur ordre du staff… L'entraîneur Dean Richards a ensuite reconnu avoir déjà procédé de la sorte à plusieurs reprises. Il sera suspendu trois ans. L'affaire a largement ébranlé le club londonien et notamment entraîné la démission du président Charles Jillings. "On avait une structure solide, mais tout cela a été détruit", regrette le directeur-général Mark Evans.

. Julien Dupuy, suspendu six mois pour "fourchette"

A priori, Julien Dupuy ne retrouvera les terrains que la saison prochaine. Il a en effet été suspendu de toutes compétitions 24 semaines, soit six mois, donc jusqu’au 3 juin 2010 inclus (la finale du Top 14 étant programmé le 29 mai). Accusé, tout comme son coéquipier parisien David Attoub, de "fourchette" sur le troisième ligne des London Irish Stephen Ferris dès la fin de la rencontre entre les deux formations le 12 décembre, il était cité à comparaître. Des images télévisées montrent le joueur porter deux fois la main dans la région des yeux de Stephen Ferris, qui avait ensuite dû être soigné. En étant reconnu coupable, il risquait ainsi de 12 à 156 semaines de suspension. "Après avoir analysé les preuves disponibles, l'Officier Judiciaire Indépendant JeffBlackett, a déterminé que Julien Dupuy était coupable d'acted'antijeu pour être entré en contact dans la zone des yeux/ou dans les yeux du joueur de l'Ulster Stephen Ferris", annonce le texte de la décision. Durant les jours précédant son audition, le joueur avait regretté son "geste idiot et stupide". Outre le Top 14 et la Coupe d'Europe avec son club, Julien Dupuy manquera probablement le Tournoi des Six Nations alors qu’il avait gagné sa place en équipe de France. Probablement puisque le demi de mêlée international a décidé de faire appel de la décision. David Attoub devra patienter jusqu’en janvier pour savoir s’il écope lui aussi d’une suspension, son club ayant plaidé le fait que la photo qui l’incriminait pouvait être truquée. Ces incidents ont toutefois relancé le débat sur les fourchettes. Spécialité française ?