Prix abordables, symbole, expérience... les atouts de la candidature sud-africaine pour 2023

Par Rugbyrama
  • nelson mandela
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  • François Pienaar lors du grand oral à Londres pour la Coupe du monde 2023
    François Pienaar lors du grand oral à Londres pour la Coupe du monde 2023
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COUPE DU MONDE 2023 - Alors que la désignation du pays hôte de la Coupe du monde 2023 aura lieu le 15 novembre, Rugbyrama fait le point sur la candidature de l'Afrique du Sud. La naissance du projet, les infrastructures, les personnalités qui la soutiennent... Récapitulatif.

Contre vents et marées :

Cette candidature est une miraculée car l’État sud-africain a longtemps refusé de débloquer des fonds. En cause : le non-respect de quotas d'athlètes non-blanc... 26 ans après la fin de l'apartheid. En avril 2016 le gouvernement de Jacob Zuma avait décidé d'avorter toute candidature de fédérations ne respectant pas des quotas ethniques parmi ses athlètes. "Ce que cela veut dire, c'est que nous ne soutiendrons aucune compétition internationale, qu'elle soit importante ou non" avait alors déclaré le ministre des Sports de l'époque, Fikile Mbalula. Pour infléchir la position du gouvernement, le sélectionneur Allister Coetzee a dû sélectionner au minimum 7 joueurs non-blanc.

Le soutien de l’État :

Le gouvernement a mis la main au porte-monnaie en débloquant une enveloppe de 160 millions de Livres. World Rugby oblige les États à participer financièrement à hauteur de 120 M £.

Les stades :

Le FNB Stadium sera le stade le plus utilisé pour cette compétition si elle se déroule en Afrique du Sud, avec des rencontres des phases de poule, un quart de finale et la finale. Toujours à Johannesburg, l'Ellis Park Stadium accueillerait une demi-finale et le match pour la troisième place. L'autre demi-finale aurait lieu à Cape Town. Les villes de Pretoria, Port-Elizabeth, Bloemfontein et de Nelspruit n'accueilleraient que les phases de poule.

  • Les stades de la candidature :

FNB Stadium (94 736 places) - Johannesburg

Ellis Park Stadium (62 567) - Johannesburg

Cape Town Stadium (55 000) - Le Cap

Stade Moses-Mabhida (54 000) - Durban

Loftus Versfeld Stadium (51 762) - Pretoria

Nelson Mandela Bay Stadium (48 000) - Port-Elizabeth

Free State Stadium (46 000) - Bloemfontein

Stade Mbombela (40 929) - Nelspruit

Les joueurs stars au soutien :

Pour cette quatrième candidature consécutive l'Afrique du Sud peut compter sur deux figures historiques du rugby mondial: le flanker François Pieenar qui avait soulevé la Coupe du monde sous les yeux de Nelson Mandela et le talonneur John Smit (111 capes) capitaine des champions du monde 2007.

François Pienaar lors du grand oral à Londres pour la Coupe du monde 2023
François Pienaar lors du grand oral à Londres pour la Coupe du monde 2023

Trois échecs consécutifs :

Organisatrice de la Coupe du monde de football en 2010, la nation arc-en-ciel a également candidaté à l'organisation des trois dernières éditions de la grande messe du ballon ovale. Les Sud-Africains s'étaient vu préférer la Nouvelle-Zélande, l'Angleterre et le Japon. Et si c'était leur tour ? A noter que le pays n'en a pas fait un argument de campagne.

L'aspect économique :

Les arguments du président de la SARU, Mark Alexander, sont principalement d'ordres économiques. Certains stades comme le FNB Stadium, anciennement Soccer City, ont été rénovés spécialement pour la Coupe du monde 2010. Autre argument : le coût de la vie, largement moindre qu'en Europe. Un rand sud-africain équivaut à six centimes d'euros environ. Un des membres de la délégation avait même affirmé lors du grand oral de Londres (25 septembre) : "la vie est moins chère en Afrique du Sud qu’en France ou en Irlande. Pour le prix d’une bière en Europe, vous en aurez trois chez nous !" Autre argument massue : les promesses de retombées économiques. L'organisation a d'ores et déjà prévues de vendre 2,9 millions de billets ce qui, additionné à des frais d'organisation divisés par deux par rapport à l'Europe, occasionnerait les plus hauts bénéfices jamais enregistrés par World Rugby.

L'expérience :

Les organisateurs ont vanté l'expérience du pays pour organiser des événements sportifs internationaux. L'Afrique du Sud a reçu l'organisation de la Coupe du monde de rugby 1995, du mondial de cricket en 2003 et du mondial de football en 2010.

Transports et équipements :

Outre les paysages, l'Afrique du Sud a misé sur ses infrastructures et son réseau de transport. Dans l'argumentaire diffusé sur le web, la SARU vante les qualités du transport aérien d'un pays qui a accueilli 10 millions de visiteurs en 2016. Pour les équipes nationales, les organisateurs promettent des structures d'accueil de qualité.

L'ambiance :

Lors du grand oral, le vice-président sud-africain Cyril Ramaphosa a mis en avant, devant la presse britannique, le multi-culturalisme de l'équipe actuelle, comparée à celle de 1995 où l'ailier Chester Williams était le seul noir de l'équipe. "L'équipe de 2023 sera multiculturelle, arc-en-ciel et nous vivrons alors le rêve de Nelson Mandela" avait-il déclaré.

Par Hugo Dervissoglou

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