Fofana : "J'ai joué avec un gars qui était K.-O. sans que personne ne s'en rende compte"

Par Rugbyrama
  • Wesley Fofana
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Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Victime d'une rupture du tendon d'Achille du pied gauche le 21 janvier contre Exeter, Wesley Fofana est désormais apte à reprendre la compétition et devrait faire son entrée en jeu contre Toulouse, dimanche à 21h. Le centre international s'est confié à Midi Olympique sur l'évolution de son sport, les menaces de commotions, le dopage et sa vie loin des terrains.

Interviewé dans la dernière édition du Midi Olympique par Jacques Verdier, Wesley Fofana porte un regard critique et lucide sur l'évolution du jeu : "Ils jouaient mieux les décalages avant, j'en suis persuadé. On est moins relâché aujourd'hui", déclare-t-il. Le centre international avoue surtout craindre pour la santé des joueurs, exemple personnel à l'appui : "Il m'est arrivé de jouer à côté d'un gars qui était K.-O. sans que personne ne s'en rende compte". Des craintes renforcées au cours de sa longue absence : "Je ne m'étais jamais autant rendu compte que depuis que je ne joue plus, à quel point ça tape fort... On a l'impression qu'à chaque match il peut y avoir un blessé."

Le joueur de 29 ans est ainsi pessimiste sur l'évolution du rugby et la cadence infernale des rencontres : "Quarante matches par saison, le corps ne peut pas, ne peut plus. Les blessures le prouvent. On est au bout d'un système". Questionné sur le problème du dopage, Wesley Fofana n'a pas mâché ses mots contre les accusations : "Quand j’ai entendu Bénézech proférer des certitudes à ce sujet, cela m’a fait bondir. Je préférerais être le joueur le plus nul au monde plutôt que d’avoir à toucher à des produits interdits".

Wesley intime

Le centre international s'est dit "blessé" par les critiques sur sa manière de jouer. "Je me souviens avoir percé contre l’Angleterre sans parvenir à trouver un soutien sur l’extérieur. De ce jour, on a décrété que j’étais un coffre à ballons." Même constat sur les notes des journaux qu'il ne portent pas dans son cœur. "Certains journalistes me font dégueuler, tellement on sent en eux une forme d’aigreur. On devine à travers leurs paroles ou leurs écrits qu’ils n’aiment pas ce jeu et encore moins les hommes qui le pratiquent." Wesley Fofana se confie également sur son quotidien durant son absence et notamment sur une nouveauté dans sa manière de vivre : "J’aime bien tout ce qui touche au développement personnel. Le taoïsme....C’est une façon de se retrouver avec soi-même, de se ressourcer. Et là, tu ne peux pas te mentir." L'entretien complet est à découvrir sur Midi Olympique.

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