Maestri, ce guerrier, ce copain, ce "papa"…

  • Yoann Maestri va fouler de nouveau la pelouse d'Ernest-Wallon
    Yoann Maestri va fouler de nouveau la pelouse d'Ernest-Wallon
  • Yoann Maestri vs Courtney Lawes
    Yoann Maestri vs Courtney Lawes
  • Yoann Maestri (Toulouse) face à René Ranger (Montpellier)
    Yoann Maestri (Toulouse) face à René Ranger (Montpellier)
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Devenu incontournable en équipe de France, Yoann Maestri confirme l’étendue de son potentiel et sera une des armes majeures du Stade toulousain dans une dernière ligne droite qui se poursuit samedi, à domicile face à Bayonne…

'Ben ça c’est 'Mama !''. "Ça", c’est la réaction de Yoann Maestri au plaquage plus que viril de l’Anglais Courtney Lawes sur Jules Plisson lors du dernier 'Crunch' perdu par les Bleus à Twickenham (35-55). On y voit le deuxième ligne tricolore se désintéresser de la suite de l’action et immédiatement se précipiter sur son vis-à-vis pour l’attraper par le col. Une "réaction d’homme" qui n’a donc surpris personne. C’est un garçon très bien éduqué, un excellent coéquipier et il faut qu’il devienne au fur et à mesure des années un leader emblématique , dit de lui Jean-Baptiste Elissalde. L’entraîneur des trois-quarts toulousain, qui a joué un an avec lui, se souvient : On l’a vu arriver jeune et peu mature et cette maturité il l’a gagnée beaucoup plus rapidement que certains. Il est devenu un des leaders incontestables du paquet d’avants français au vu des trois dernières saisons internationales.

Indispensable au XV de France…

Un XV tricolore au sein duquel il est désormais un joueur incontournable : titulaire lors des cinq matchs du Tournoi, il a disputé 372 minutes sur les 400 possibles ! C’est d’abord un excellent joueur de rugby. Il réussit à avoir l’agressivité qui correspond à son poste sans se laisser dépasser par l’excitation du moment. Il récolte les fruits de l’expérience accumulée ces dernières saisons, estime ainsi Thierry Dusautoir.

Yoann Maestri vs Courtney Lawes
Yoann Maestri vs Courtney Lawes

Un guerrier, mais un guerrier qui a du cœur. Et le sens du collectif. On repense alors au match aller face à Bayonne, justement, et ce carton jaune sévère reçu après avoir pris (encore) la défense de son pote Jean-Marc Doussain, lui aussi chatouillé par le deuxième ligne bayonnais, Dewald Sénékal. S’il a toujours eu ce sens de l’honneur, le Varois a effectivement progressé au niveau de la discipline, lui qui fut longtemps connu pour sa capacité "à se rendre" mais sans prendre de gants.

Elissalde: "Il est parti pour avoir une carrière exceptionnelle"

Il fait partie de ces deuxième ligne que l’on ne voit pas forcément trop avec le ballon mais qui ont un abattage exceptionnel. Il faut qu’il reste là-dedans et qu’il développe la gestion des temps de jeu avec le ballon , décrypte Elissalde qui voit en lui un tout grand. Il est parti pour avoir une carrière exceptionnelle. C’est un jeune joueur à ce poste-là (27 ans, ndlr) et il doit devenir le "papa" du paquet d’avants toulousain pour les cinq, six ou sept prochaines années; avance l’ancien demi de mêlée international.

Promis au plus bel avenir, "Mama", fidèle à sa réputation, reste sage. Le statut de leader ? Il doit venir naturellement, il n’y a pas de statut à demander ou à exiger. On prend de l’âge, de la maturité et sa place évolue dans l’équipe. La mienne me convient parfaitement. Elle correspond à ma "jeune carrière". Il y a des joueurs beaucoup plus confirmés, chaque chose en son temps. Pour son capitaine en équipe de France, son poids dans la vie du groupe est de plus en plus important. Il arrive à maturité et a de plus en plus de responsabilité dans les différentes équipes qu’il fréquente .

Yoann Maestri (Toulouse) face à René Ranger (Montpellier)
Yoann Maestri (Toulouse) face à René Ranger (Montpellier)

Trois mois qu’il n’a plus joué avec Toulouse…

En Bleu comme en Rouge et Noir. Et ce, même si le quota de matchs imposé par sa présence dans la liste des joueurs protégés en vue de la Coupe du monde fait qu’il n’a disputé que dix matchs de Top 14 avec Toulouse depuis le début de la saison. Samedi face à Bayonne, cela fera même trois mois quasiment jour pour jour qu’il a disputé son dernier match avec le Stade toulousain, le 10 janvier dernier, déjà à domicile, face à La Rochelle (29-26). C’est particulier pour ceux qui jouent en équipe de France , estime l’intéressé. On est un peu entre deux eaux et j’espère que je me souviendrai du bon côté du couloir d’Ernest-Wallon, rigole-t-il avant de se déclarer : très heureux de revenir en club. Si je n’avais pas réalisé que cela faisait aussi longtemps, c’est aussi parce que l’on garde le contact régulièrement avec les copains .

Avant de les retrouver pour de bon samedi à Ernest-Wallon, Maestri se souvient effectivement d’un match aller un peu particulier mais avoue être passé à autre chose . Dans une fin de saison qui pourrait être bien plus belle qu’annoncée, notamment s’ils parviennent à renouveler le genre de performance délivrée à Marseille face à Toulon (34-24), les Toulousains peuvent se réjouir, "Mama" est de retour…

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