Trinh-Duc : " J'ai progressé au pied "

Par Rugbyrama
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Réputé pour son talent d'attaquant et pour ses qualités de plaqueur, François Trinh-Duc a aussi été montré du doigt à propos de l'insuffisance de son jeu au pied. Pressenti pour occuper le poste d'ouvreur avec les Bleus contre l'Afrique du Sud, il assure avoir réalisé des progrès dans ce secteur.

François, vous allez probablement évoluer à l'ouverture du XV de France contre les Springboks. On va donc vous reparler de votre jeu au pied...

Oui, je le sais... On m'a collé cette étiquette d'avoir des faiblesses dans ce domaine. Mais moi, je sais où j'en suis. Je bosse beaucoup dans ce secteur-là. Gonzalo Quesada (l'entraîneur spécialiste du jeu au pied du XV de France, N.D.L.R.) m'aide, notamment sur le but. Je trouve que j'ai fait de gros progrès, sur les pénaltouches par exemple. C'est vrai que je ne bute pas en championnat mais j'y travaille à l'entraînement. On ne devient pas buteur comme Wilkinson du jour au lendemain. Si je prends le but un jour en championnat, ce n'est pas pour essayer d'en mettre une sur dix, mais pour avoir un taux raisonnable. Par contre, dans le jeu courant, je pense que je suis nettement mieux, j'ai beaucoup moins de déchets. Mais c'est comme ça : dès que je loupe le moindre coup de pied, comme ça peut arriver à d'autres joueurs dans un match, on me colle l'étiquette de mauvais joueur au pied...

Vous dites avoir progressé. A quel point de vue ?

La précision sur la frappe, je l'ai toujours eue. Mais quand on joue, en situation de match, tout va plus vite qu'à l'entraînement. On a moins de temps pour préparer le coup de pied et la réalisation est souvent moins bonne. J'ai beaucoup travaillé là-dessus. Avant, j'avais tendance à me précipiter, à vouloir accélérer mon geste sous la pression, et je ne parvenais pas à réaliser le geste que je recherchais. Maintenant, j'arrive davantage à savoir où mettre le ballon et dans quelles conditions il faut que je me place pour frapper et réaliser le bon geste.

A quelle fréquence travaillez-vous avec Gonzalo Quesada ?

Il vient me voir à Montpellier en moyenne une fois toutes les deux semaines. Nous travaillons sur des séances d'une heure à peu près, en comptant l'échauffement. Nous révisons tous les aspects du jeu au pied : les drops, les coups d'envoi, les pénaltouches, le but...

La composition de l'équipe de France sera dévoilée ce lundi matin au CNR de Linas-Marcoussis. Vous serez sans doute associé à Julien Dupuy à la charnière. Un commentaire ?

Lorsque nous avons joué notre premier match ensemble, à Dunedin, contre la Nouvelle-Zélande, nous ne nous connaissions que depuis une semaine à peine. Et ça s'est très bien passé ! Je le vois jouer à Paris, je commence à le connaître. Nous allons avoir une semaine pour échanger, pour communiquer, pour nous préparer ensemble. Je ne suis pas inquiet.

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