Brunel : "Rejouer les Blacks trois jours après ? Cela ne rime à rien"

Jacques, autant de sélectionnés, c'est une satisfaction pour le club ?

Jacques Brunel : C'est une satisfaction pour eux d'abord, ensuite, bien sûr que c'est une satisfaction pour l'équipe. Car s'il y en a autant c'est certainement dû aux performances faites par l'équipe. Donc on est content. Cela va entraîner une gestion particulière des matches à venir. Mais bon, on savait au départ qu'il y en aurait quelques uns. On ne pensait pas qu'il y en aurait autant. Mais on va faire avec.

Redoutez-vous cette période ?

J. B. : On redoute toujours un petit peu car on a pas mal de blessures également. Cela crée un contexte où il va falloir que ceux qui seront sur le terrain fassent, durant ce mois de novembre, des efforts prolongés. C'est eux qui vont maintenir le niveau de jeu de l'équipe.

Que pensez-vous de ce deuxième test match du 14 novembre pour lequel Yann Lesgourgues a été sélectionné ?

J. B. : Je suis content pour Yann car il mérite d'y être, vu les prestations et le début de saison qu'il fait. Maintenant faire un match trois jours après le premier test match contre les All Blacks, avec une partie du groupe... Je pense que même staff de l'équipe de France a du mal à comprendre. Mais bon, je dirais que c'est bien pour les joueurs. Que Yann se confronte au niveau international, qui plus est face aux Blacks, c'est une bonne expérience pour lui.

En terme de calendrier, ce match semble vous laisser sceptique...

J. B. : Faire un match trois jours après le premier, ça ne rime à rien ! C'est évident. Avec le contexte d'une équipe avec neuf joueurs qui arrivent de Paris, le dimanche, avec un seul entraînement le lundi pour jouer le mardi, qui plus est face aux All Blacks. C'est incroyable.

C'est presque "l'esprit baa-baas" ?

J. B. : Oui. Mais je ne sais pas si en face ce sera dans le même tempo et état d'esprit...

Enfin, pour revenir à l'UBB, comment abordez-vous le déplacement au Racing 92 ?

J. B. : Ce week-end on aura tout notre effectif. Il va falloir assumer le fait d'avoir autant d'internationaux. Il va falloir montrer un visage qui soit en rapport avec ce qu'on nous accorde. C'est une équipe qui est compacte, difficile à manœuvrer, lourde, massive avec des joueurs d'expérience et de qualité. Ils ont des éléments, capables de transformer une partie, de faire le score eux-même. Ils sont dangereux collectivement et individuellement. Ce qui a été le cas de Carter qui fait basculer la partie sur la fin du match par une initiative personnelle l'an dernier. Et il y en a d'autres.