L'Italie dans la douleur

Nick Mallet peut remercier son buteur Mirco Bergamasco. Sans la réussite de l’ailier du Racing-Metro, le sélectionneur italien serait dans une bien mauvaise situation et nul doute que la vox populi aurait demandé sa tête. Mais en passant huit pénalités, Bergamasco a offert la victoire à l’Italie face aux Fidji (24-16). Limitée offensivement, la Squadra Azzurra s’est appuyée sur son point fort, à savoir la conquête. Dominant outrageusement dans ce secteur, l’Italie a su attendre une baisse de régime physique des Iliens en fin de rencontre pour prendre le dessus. Et signer sa première victoire lors de ces tests d’automne.

La rencontre avait bien mal débuté pour les coéquipiers de Sergio Parisse qui n’arrivaient pas à contrer la puissance des joueurs du Pacifique. Qera, Koyamaibole et Vulivuli faisaient très mal à la défense transalpine et le talonneur Tuapati concluait un gros travail des avants (9e). Les partenaires du Clermontois Nalaga jouaient crânement leur chance et se montraient dangereux offensivement, au contraire des Italiens enchaînant les maladresses. Heureusement pour les locaux, ils se montraient supérieurs en mêlée et en touche. Ce qui leur permettait de ne pas être décroché au score. Bergamasco passait trois pénalités (12e, 20e et 36e) tout comme Baï (25e, 28e et 40e). Les Fidji menaient logiquement à la pause (16-9).

Baisse physique des Fidjiens

En infériorité numérique après un carton jaune adressé au pilier Castrogiovanni, les Italiens ont su faire le dos rond en début de deuxième période. Et Bergamasco réduisait même le score sur pénalité (46e). Les locaux s’appliquaient à conserver le ballon mais cela s’avouait bien trop stérile, les trois-quarts n’arrivant jamais à déchirer une défense fidjienne agressive. La seule solution pour les Italiens résidait dans l’affrontement en mêlée où la première ligne transalpine prenait largement le dessus.

Les Fidji craquaient physiquement et se voyaient dépasser au score après une nouvelle pénalité de Bergmasco (60e). Plus fringante, l’Italie ne trouvait toutefois pas la clé pour franchir la défense adverse et marquer un essai décisif. Témoin de ce mal : une séquence longue de quatre minutes (64e-68e) où elle a campé devant la ligne d’en-but fidjienne sans pour autant la franchir. Elle gardait malgré tout une certaine lucidité pour préserver son avantage au score. Bergamasco réussissait même un sans faute en rajoutant deux autres pénalités (76e et 79e). Une victoire importante pour l’Italie mais qui ne chasse pas ses doutes (24-16). Les Fidji n’ont jamais démérité mais leurs lacunes en conquête (plus de 10 pertes) s’avouent trop préjudiciables à ce niveau.