Brive a grandi

Les saisons de galère sont derrière. Pour de bon. Habitué depuis plusieurs années à se battre pour le maintien, Brive n'a plus quitté la première moitié de tableau depuis fin novembre. Pourtant, il manquait encore quelque chose à cette formation corrézienne: faire tomber un des trois premiers. Juste pour l'aspect psychologique. C'est chose faite depuis la victoire sur le Stade français samedi dernier (26-11). "Aujourd'hui, rien ne nous fait défaut contrairement au début de saison où il nous manquait toujours quelque chose, reconnait Ugo Mola, co-entraîneur. Le travail commence à porter ses fruits. Le message passe, l'équipe commence à comprendre qu'il faut qu'elle joue".

Si la récolte n'est programmée que pour la fin de la saison, elle s'annonce déjà plutôt bonne. Le club corrézien ne devrait pas voir l'un des tickets européens lui échapper au rythme où il avance (une défaite sur les neuf derniers matchs). Aujourd'hui à la bagarre pour la 5e place avec Bayonne, il compte cinq points d'avance sur Montauban (7e). Après la rencontre face aux Parisiens et avant même la défaite du MTGXV à Toulouse (9-6), tous les joueurs avaient d'ailleurs compris qu'ils pouvaient "envisager sérieusement une qualification en Coupe d'Europe la saison prochaine", selon les mots d'Alix Popham.

"Inutile de s'enflammer"

La question est aujourd'hui de savoir si les Cabistes ont les moyens de viser plus haut. Le dernier carré, symbolisé par la quatrième place de Clermont, n'est après tout qu'à huit points avec un déplacement en Auvergne au programme mi-avril. Apparemment, ce n'est pas à l'ordre du jour selon l'entraîneur des avants Christophe Laussucq. "Nous sommes en train de nous décomplexés mais nous n'allons pas nous prendre pour ce que nous ne sommes pas, reconnait-il dans Midi Olympique. Nous n'avons pas mis 30 points au Stade français dans un grand jour et au complet. Inutile de s'enflammer".

Malgré tout, la situation autorise à tirer quelques plans sur la comète. Si Andy Goode, absent face à Paris, continue de jouer les métronomes et que la défense se montre toujours aussi solide, les Coujoux peuvent voir l'avenir en rose. Avant les réceptions de Bayonne et de Toulouse, il serait d'ailleurs de bon ton de ramener quelque chose des Landes (Dax puis Mont-de-Marsan) pour entretenir l'espoir. "Nous nous annonçons dans les Landes avec un esprit de conquête" , lance Pascal Idiedier. Visiblement, ce n'est pas l'envie qui manque.