La 2e vie du RCT?

Par Rugbyrama
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Relancé par sa victoire face à Mont-de-Marsan il y a trois semaines, Toulon doit maintenant prouver que l'embellie est durable. Le déplacement à Paris, vendredi soir, en ouverture de la 17e journée, apportera un éclairage probant à cet égard. Le RCT a-t-il vraiment changé?

L'hiver touche tout doucement à sa fin dans le Var. Il a été rude. Aussi rude que l'automne s'était avéré terne. Toulon a failli y laisser sa peau. Mais aujourd'hui, le peuple de Mayol a trouvé de nouvelles raisons d'y croire. De croire à un maintien en Top 14. Compte tenu des circonstances, il serait fêté comme un titre. Le compte est encore loin, mais le RCT, à 10 journées de la fin, n'est plus relégable. Cela tient certes à un fil, mais Toulon débarque dans la capitale vendredi soir avec de nouvelles ambitions et sans complexe d'infériorité.

A vrai dire, les hommes du président Boudjellal n'ont rien à perdre à Paris. Ils veulent s'appuyer sur leur dernière sortie en date pour bâtir quelque chose de solide. Il y a trois semaines, face à Mont-de-Marsan, Toulon a livré son match le plus abouti de la saison. Toujours généreux, souvent talentueux, les Rouge et Noir ont fait exploser la défense landaise. Bien sûr, Paris, c'est autre chose, mais ce soir-là, quelque chose a peut-être changé. Comme un déclic. Une libération. "Depuis ce match, on a pris conscience de nos possibilités", note Tana Umaga, manager et surtout joueur, vers lequel les regards seront tournés à Jean-Bouin.

Barnard: "Capable de battre n'importe qui"

Rassérénés par ce succès bonifié, Toulon doit maintenant confirmer sur la durée. Ce RCT-là a les moyens de se sauver. C'est en tout cas l'avis du nouveau venu sur la Rade, Conrad Barnard. "Je crois que cette équipe, en jouant à 100%, est capable de battre n'importe qui. Quand ça tourne à plein régime, cette formation toulonnaise déménage. Elle a montré que c'était une grande équipe ", estime le nouveau buteur dans les colonnes de Var-Martin. Grand équipe, peut-être pas encore. Mais il y a là suffisamment de talents pour que l'immense gâchis de la première moitié de saison ne perdure pas plus longtemps.

Pour le RCT, ce succès bonifié contre Mont-de-Marsan, c'est donc un peu le premier jour du reste de sa vie. A lui d'en faire bon usage. "La vérité d'un match ne vaut pas forcément pour un autre, rappelle Umaga, prudent. On verra vendredi si on est dans le droit chemin. Le groupe a bien travaillé depuis deux semaines et a fait preuve d'une belle envie." Jusqu'à présent, chaque bonne performance des Toulonnais a été suivie d'une sortie ratée. On pense à la victoire initiale contre Clermont, suivi d'une bouillie de match contre Brive, ou au succès face à Biarritz, auquel avait succédé un terrible revers à domicile devant Dax, que les Varois trainent encore comme un boulet au classement.

D'où l'importance de ce match à Paris. Battus huit fois en huit déplacements cette saison, les coéquipiers de Joe Van Niekerk mesurent bien la difficulté de leur tâche. Au-delà du résultat, c'est surtout la manière qui importera. Elle devra confirmer que quelque chose a bien changé. Pour de bon. Après, les Toulonnais enchaineront un déplacement à Bourgoin puis une série de quatre rencontres à domicile en cinq journées. C'est là, dans les deux mois qui viennent, que se joue l'avenir du RCT. Le printemps l'attend.

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