La 16e journée en questions

Que peut apporter Umaga?

C'est officiel, Tana Umaga figure dans le groupe retenu pour le match face à Mont-de-Marsan, vendredi soir, en ouverture de cette 16e journée. L'ancien capitaine des All Blacks devrait donc effectuer son grand retour à Mayol. Un an et cinq mois après avoir remisé ses crampons, Umaga va devenir le premier entraîneur-joueur de l'histoire du Top 14. Difficile de croire qu'il puisse être physiquement opérationnel immédiatement. Mais l'impact espéré par Mourad Boudjellal doit être avant tout d'ordre psychologique. "Tana, c'est un vrai patron, un leader naturel et l'équipe a un respect énorme pour lui. Son retour comme joueur est apparu comme une évidence ", explique le président du RCT. Il suffisait d'y penser... C'est en tout cas un vrai coup de poker tenté par le patron varois. Umaga sera l'homme du week-end. Pour le meilleur ou pour le pire?

Quel visage pour Toulouse à Aguilera?

Toulouse débarque à Aguilera fort d'une série de 11 victoires consécutives en Top 14. Avec 17 points d'avance sur le cinquième du classement, Bayonne, les Haut-Garonnais ont fait le break dans la course aux demi-finales. Une bonne chose, car ils vont aborder avec le Tournoi des 6 Nations une période délicate au cours de laquelle Guy Novès risque d'être privé de nombreux titulaires. Entre le voyage très éprouvant à Bath dimanche dernier et le stage du XV de France à Marcoussis, la semaine a été compliquée à gérer pour les champions de France. Novès a prévenu qu'il composerait son équipe en voyant "au cas par cas" qui serait aligné, qui serait ménagé. Le Stade n'aborde donc pas son voyage en terre basque dans les meilleures conditions, mais sans pression excessive compte tenu de sa marge de manoeuvre.

Clermont va-t-il faire le break?

C'est l'un des principaux enjeux de ce 16e acte. Clermont, 4e, accueille Bayonne, 5e. Cinq points séparent aujourd'hui les deux équipes. En cas de victoire, l'ASM peut repousser l'Aviron 8, 9 ou 10 longueurs. Autant dire un break important à 10 journées de la fin de la phase régulière. Dauphin de Toulosue au soir de la 11e journée, Bayonne reste sur quatre rencontres sans victoire (un nul, trois défaite). Un nouveau revers en Auvergne et les Basques rentreraient sans doute pour de bon dans le rang. Même si, mathématiquement, rien ne sera effectif, les demi-finales s'éloigneront de manière quasi-définitive. A l'inverse, les Montferrandais, malgré leur élimination en Coupe d'Europe, semblent sur la pente ascendante. Les deux équipes suivent depuis plusieurs semaines des trajectoires opposées. Le choc de samedi pourrait confirmer cette tendance...

Le MHRC peut-il redécoller?

La valeur montante du Top 14 est passée en moins d'un mois de l'ambition à la dépression. Début janvier, Montpellier affichait ses ambitions: un titre de champion de France dans les trois ans et les demi-finales au plus vite. Le nouveau président Deffins, dans une conférence de presse remarquée, annonçait la prolongation de contrat de ses quatre jeunes internationaux et laissait entendre un recrutement ronflant. Quatre semaines plus tard, le MHRC a perdu son président, s'est fait pulvériser à Toulouse et à domicile par Montpellier et Louis Picamoles, qui n'avait encore rien signé, a finalement décidé de filer à Toulouse suite à la démission du président-éclair. Bref, c'est un vrai tourbillon qui a emporté le club héraultais en ce début d'année 2009. Les Montpelliérains ont besoin de calme... et d'une victoire. Tel sera l'enjeu de la venue de Dax à Yves-du-Manoir. Un revers face aux Landais hypothèquerait sérieusement les chances du MHRC de viser l'Europe. Et la fin de saison pourrait être dès lors très longue.

Paris, jamais deux sans trois?

Le Stade de France, où ils étaient jadis quasiment imprenables, n'a guère réussi aux Parisiens cette saison. Lors de leurs deux sorties dans l'enceinte dionysienne, les hommes de Max Guazzini ont été battus: en Top 14 face à Toulouse et en Coupe d'Europe contre les Harlequins, ce dernier revers n'ayant jamais été digéré dans la course aux quarts de finale. Le Stade français retente sa chance samedi contre Perpignan, la venue de Dan Carter suffisant à elle seule à créer l'évènement Officiellement sans appréhension. La venue de Dan Carter suffit à elle seule à créer l'évènement. Mais en cas de troisième défaite, le club de la capitale commencera peut-être à se poser des questions sur l'opportunité (sportive) de se délocaliser. Nous n'en sommes pas là. Paris veut toujours voir la vie en rose. En cas de victoire et de défaite toulousaine à Biarritz, le Stade français pourrait même récupérer la place de leader.