La victoire de l'amer

Par Rugbyrama
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Bayonne s'est imposé face au Stade français sur le score de 31 à 27 mais les Basques échouent dans leur quête du bonus offensif. Avec seulement quatre points dans la musette, l'Aviron ne reprend pas la sixième place à Brive et est aujourd'hui certain de ne pas participer à la prochaine H Cup.

"Je crois seulement que ce n'était pas encore notre heure." Rémy Martin avait beau tenter de prendre la chose avec philosophie, le constat est cruel. Bayonne ne jouera pas la Coupe d'Europe. La faute à un goal-average particulier avec Brive défavorable pour deux points car les deux formations terminent la saison à égalité (66 points). La faute à un point de bonus offensif perdu à neuf minutes du terme de la saison sur un essai de Mauro Bergamasco. Et enfin, la faute à cette pénalité non tentée la semaine précédente face à Toulouse. Une pénalité qui aurait permis aux Basques d'accrocher le match nul et de compter une unité de plus au soir de cette dernière journée de championnat.

La déception est donc grande dans les rangs de l'Aviron. Pourtant, les joueurs de Richard Dourthe partent en vacances après un succès (31-27) sur le Stade français, toujours en course pour le titre de champion de France. Et ils n'ont jamais vraiment tremblé face aux Parisiens malgré l'étroitesse du score final. Ils ont même poussé dans les dernières secondes pour inscrire un cinquième essai. Malheureusement, Haare puis Edmonds et enfin Gerber étaient arrêtés à moins de cinq mètres de l'en-but. Et pourtant, auparavant les Basques avaient su forcer le verrou à quatre reprises. Filimone Bolavucu avait profité d'une mauvaise passe de Juan Martin Hernandez. Jean-Baptiste Peyras plaçait une belle accélération après un raffut de Rob Linde. Marc Baget se trouvait bien au soutien après un passage de bras de Bolavucu. Enfin Gower s'infiltrait à pleine vitesse dans l'intervalle. Des Bayonnais qui ont pu s'appuyer sur une mêlée conquérante.

Souvent la défense visiteuse est apparue naïve, peu organisée ou pas concernée. Les doutes des stadistes des dernières semaines n'ont pas été levés. Le talent et les initiatives individuelles ont primé sur la cohésion et le travail collectif. La précision d'Hernandez dans l'exercice des tirs au but (5/6) a longtemps été la seule arme des Parisiens sur la pelouse de Jean-Dauger. Pierre Rabadan marquait en solitaire après une pénaltouche et, suite à plusieurs minutes marqués par d'innombrables en-avants, Mauro Bergamasco filait sous les poteaux après une passe flottante d'Hernandez. Deux éclairs au milieu d'une rencontre qui n'a pas rassuré les demi-finalistes du championnat.

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