Le Paris du déni

Par Rugbyrama
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Paris, déjà défait deux fois au Stade de France cette saison, affirme ne pas se mettre la pression avant de recevoir l’Usap de Daniel Carter samedi. Pourtant, les joueurs de la capitale ont beaucoup de choses à se faire pardonner.

Ce n"était pas au Stade de France. A ce moment-là, l"Usap n"avait pas Daniel Carter et ne faisait pas rêver bien plus loin que les frontières catalanes. A Jean-Bouin donc, Perpignan avait tout de même réussi l"un des meilleurs coups de la saison 2007-2008 en venant vaincre le Stade français chez lui (23-12), après soixante matchs et quatre ans et demi d"invincibilité à domicile.

Autant dire que si l'eau a coulé sous les ponts et l'herbe poussé sur les prés depuis, personne n'a oublié ce match à Paris. Il y aura forcément de la revanche dans l'air. Cette défaite ne sera d'ailleurs pas la seule source de motivation des joueurs de la capitale. Depuis, ils ont de nouveau chuté à domicile, deux fois. Des revers qui n'étaient pas passés inaperçus puisqu'ils avaient eu lieu devant 80 000 spectateurs à l'occasion des deux matchs organisés au Stade de France. Cette saison, les hommes de Max Guazzini ont été battus en Top 14 face à Toulouse et en Coupe d'Europe contre les Harlequins.

Vraiment "un match comme les autres" ?

Voilà qui fait beaucoup de choses à se faire pardonner devant son public. Et on a du mal à croire Fabrice Landreau quand il assure qu'il s'agira samedi face à l'Usap d'un "match de championnat comme les autres" et que Paris ne le préparera "pas différemment d'un autre". Une troisième défaite dans l'enceinte dionysienne ne porterait pas tant à conséquence sur le plan sportif – Paris, 2e, est quasiment assuré d'être demi-finaliste – mais elle poserait question sur la capacité du Stade français à répondre présent lors des gros matchs, ceux à enjeu, ceux qui marquent toute une saison.

Pour aborder les choses le plus sereinement possible, les Parisiens ont donc choisi d'éluder ces revers malheureux. "Même si ce sera difficile, il ne faut pas penser à nous deux précédents matchs au Stade de France, confirme Lionel Beauxis. Mais ce genre de rencontres nous permet de nous frotter aux "gros" du championnat. Perpignan est un concurrent direct et si on a la prétention d'aller en finale, il faut gagner ces matchs-là. Surtout à la maison." Un vrai test en somme. Pourtant, les Parisiens ne seront pas les seuls à chercher une revanche. Les Catalans n'ont pas digéré le match aller à Aimé-Giral, où Paris s'était imposé 26-11.

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