Perpignan en gros caractère

Par Rugbyrama
Publié le
Partager :

54 ans après son dernier titre, Perpignan a remporté son septième Bouclier de Brennus en battant Clermont 22-13 . Malgré un début de match difficile, les Catalans sont venus à bout des Clermontois qui encaissent leur troisième défaite consécutive en finale.

Ils ont libéré la Catalogne. Un pays catalan frustré de titre depuis 1955. Les Sang et Or de Jacques Brunel se sont imposés face à Clermont le maudit (22-13) et ils ont gagné le droit de ramener le précieux Bouclier de Brennus à Aimé-Giral et place du Castillet. Portés par un formidable public, les Perpignanais ont fait preuve de caractère pour remporter cette finale longtemps indécise. Martyrisés en mêlée fermée, contrariés dans les airs, ils se sont battus avec leur coeur. Suffisant face à une équipe auvergnate une fois de plus fébrile au moment de conclure.

En effet, la domination a longtemps été clermontoise. L'ASMCA, parfaitement lancée dans la rencontre grâce à un essai de Napolioni Nalaga après dix minutes de jeu, a même largement maîtrisé le premier acte. Le jeu au pied long de Brock James et les avants jaunards, emmenés par un omniprésent Julien Bonnaire, ont longtemps contraint les Catalans à évoluer dans leur propre camp ou à rendre le ballon. Mais à force de vouloir maîtriser les événements, les coéquipiers d'Aurélien Rougerie ont oublié d'attaquer et la rencontre tombait dans un faute rythme par leur manque d'initiative.

Porical souverain

Menés seulement de quatre points à la pause (10-6), les Sang et Or ont alors cru en leur destin. Bien que dominés en conquête, les trois-quarts avaient la mission de trouver la solution. C'étaient déjà eux qui avaient su débloquer la situation une semaine plus tôt en demi-finale face au Stade français. Mais Maxime Mermoz, très bon sur ses prises de balles et dans ses choix, était parfaitement surveillé par le premier rideau clermontois. L'éclair devait venir d'ailleurs. Le jeune arrière Jérôme Porical, la tête haute et les appuis courts, repiquait intérieur avant de passer parfaitement les bras. David Marty, auteur d'une très belle prestation, se trouvait au soutien pour prendre à contre-pied le dernier rempart auvergnat (46e). L'Usap, que l'on connaissait caractérielle depuis la création de ce jeu, venait de faire preuve d'une très belle force de caractère pour renverser la situation.

Ayant pris le score, les Catalans se libéraient enfin. Candelon zigzaguait, les avants prenaient enfin l'axe et Jérôme Porical entrait définitivement dans la légende de son club en inscrivant deux pénalités de plus de quarante-cinq mètres pour donner un avantage irréversible aux siens. Même Brock James, le meilleur réalisateur du championnat, semblait avoir compris que le Bouclier avait choisi son camp puisqu'il manquait la cible dans une position facile. Perpignan, premier à l'issue de la phase régulière, pouvait aller chercher son titre.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?