Prêts à devenir grands

Par Rugbyrama
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Malgré plusieurs coups du sort et le fait que l'Usap a toujours du mal à apparaître comme un favori, le club catalan n'a rien lâché tout au long de la saison et veut prouver qu'il a changé de dimension cette année.

Premier de la phase régulière, Perpignan pourrait apparaître comme un miraculé. En effet, en accumulant les blessures à des postes clé, principalement dans le secteur de la charnière, le staff catalan a dû parfois s'adonner aux joies du bricolage. Après Laharrague, Cusiter, Meyer ou Hume, c'est le métronome All Black Daniel Carter qui est resté sur le carreau. Autant d'obstacles que les hommes de Jacques Brunel ont surmonté avec succès. "C'est un beau symbole. Nous avons eu beaucoup de blessés, cela a été parfois très dur mais nous avons toujours bien réagi", se réjouit Guilhem Guirado. Si bien qu'après avoir assuré leur qualification pour les demies, les Perpignanais se sont accrochés à leur fauteuil de leader, ravi à Toulouse à quatre journées de la fin. Une place qu'ils ont su conserver jusqu'au bout. Un premier signe.

Et l'ultime match de la première phase reflète parfaitement la saison usapiste. Menés, bousculés sur la pelouse de Castres, les Catalans accusaient dix point de retard à 25 minutes du terme de la rencontre avant de renverser la vapeur et de l'emporter (32-26). "C'est à l'image de ce que nous réalisons depuis le début. Nous n'avons rien lâché. Nous n'étions pas bien embarqués et pourtant, nous sommes revenus", explique le talonneur perpignanais, fraîchement appelé avec les Bleus pour la tournée de juin. Une sélection qu'il doit d'ailleurs en partie à son club : "C'est plus simple quand on joue dans une équipe qui tourne". Mais avant d'enfiler la tunique tricolore, il garde les yeux rivés sur le Top 14 qu'il espère se voir terminer "le plus tard possible". Et il prévient que, quoi qu'il arrive, lui et ses coéquipiers ne lâcheront rien. Toutes les péripéties qui ont marqué leur représentation d'ensemble ne les ont pas empêchés de rester sur le devant de la scène. Et les ont même soudés : "Le groupe est solidaire et concentré".

Guirado : "Ne pas nous laisser endormir"

Malgré ses bons résultats, Perpignan n'est toujours pas considéré comme un favori pour le titre. Rares sont ceux qui les imaginent soulever le Bouclier comme le prouve le sondage Rugbyrama.fr "Qui sera champion de France ?"La réponse est éloquente : Sur plus de 30 000 votants, seulement 18% parient sur l'équipe catalane quand Clermont et Toulouse naviguent entre 35 et 40 %. "A nous d'être prêts à devenir champions", prévient Guilhem Guirado, trouvant certainement dans ce manque de reconnaissance une source de motivation supplémentaire. Et si celle-ci reste encore insuffisante, le public "sang et or" sera là pour rappeler à ses troupes que le Brennus n'a plus fait le voyage en Catalogne depuis 54 interminables années. "Nous savons que nous avons tout un peuple et toute une région derrière nous", note Guirado avant d'ajouter : "Avant de penser à ramener le Bouclier, il y a une demi-finale à gagner. Nous nous préparons d'abord pour cet événement et nous verrons après pour le reste".

Si les Catalans n'ont pas les faveurs des pronostics pour le titre, tout le monde est tout de même tenté de les envoyer en finale. En affrontant le Stade français en demie, ils semblent en effet avoir un tirage favorable tellement la formation de la capitale piétine et ne cesse de décevoir ces dernières semaines. "Beaucoup critiquent les Parisiens en ce moment mais nous savons que dans une phase finale, cela reste du 50/50. Nous ne voulons pas nous laisser endormir. Certes, ils sont dans une passe compliquée mais en demie, ils seront tous mobilisés et ça va être difficile", prévient Guirado. Difficile, tout comme le fait d'aller décrocher la timbale au Stade de France... Mais cette saison, rien ne semble insurmontable pour Perpignan !

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