Toulouse en reconquête

Par Rugbyrama
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Après deux défaites de rang contre Cardiff et Toulon, le Stade toulousain reçoit Bourgoin avec comme objectif de se relancer en vue des demi-finales et de reprendre la première place du classement abandonnée à Perpignan.

La Stade toulousain est-il convalescent ? Le terme est un peu fort tellement les ressources des champions de France semblent inépuisables mais force est de constater qu'ils traversent une période délicate. La défaite à Cardiff en quart de finale de Coupe d'Europe, compétition dont le club avait fait une priorité, a peut-être laissé des traces. Le revers huit jours plus tard contre Toulon à Marseille en est la preuve. Un échec évidemment dû à la performance des Varois, "mais aussi à notre préparation un peu laxiste avec une décompression logique après plusieurs semaines de compétitions sérieuses", selon Guy Novès, le manager toulousain. Surtout qu'avant le match au Stade Vélodrome, ses joueurs avaient déjà assuré leur billet pour les demies. "Nous ne sommes pas satisfaits mais si on gratte un peu, on se rend compte qu'il fallait que notre équipe se régénère. Au rugby, quand on décompresse un peu, on est de suite puni".

Pas d'alarmisme toutefois côté toulousain, tout le monde tient à relativiser. Et à prouver que le moral des troupes n'est pas atteint. "Nous n'accusons pas le coup. La saison est longue et ce n'est pas évident de toujours gagner. Il y a eu une bonne gestion du groupe sur le plan physique. Cela nous a permis d'avoir des week-ends de repos, notamment samedi dernier en ce qui me concerne, et de récupérer pour la fin de saison", explique Yannick Jauzion. Pour se relancer, les siens ont néanmoins besoin d'une victoire et surtout d'une prestation convaincante. Et c'est Bourgoin, en déplacement en Haute-Garonne ce samedi, qui pourrait faire les frais de l'orgueil blessé des Toulousains. "Nous entrons dans la préparation de la demie. C'est le dernier match à domicile et nos supporters, qui nous suivent toute l'année, méritent un beau spectacle. Nous voulons gagner avec la manière", prévient Novès. C'est sûrement la raison pour laquelle les Isérois ont décidé de faire tourner leur effectif et de laisser plusieurs cadres au repos en vue de la demi-finale de Challenge.

Jauzion : "Il faut engranger de la confiance"

Les demies, les Toulousains n'ont désormais que ce mot à la bouche. "Notre objectif, c'est la demi-finale et nous allons nous concentrer dessus. Il faut engranger de la confiance et faire en sorte que tout le monde soit compétitif pour les phases finales", note Jauzion. Depuis leur désillusion européenne, les champions de France n'ont en effet plus qu'un seul objectif : conserver le Brennus. Un bouclier que les partenaires de Pelous aimeraient tant lui offrir pour ce qui sera la dernière saison de sa formidable carrière. Une ambition presque devenue une obligation même si Guy Novès s'en défend : "Nous savons, en nous engageons dans une compétition, que nous pouvons gagner mais aussi perdre. Ce n'est pas parce que l'on est éliminé dans une compétition que l'on est obligé d'en remporter une autre. Nous n'avons pas davantage de pression".

Reprendre le fauteuil de leader abandonné à l'Usap sera l'ultime enjeu des trois dernières journées. Une ambition qui peut paraître anecdotique mais un club comme le Stade toulousain ne peut se contenter d'une position de dauphin après avoir dominé le championnat pendant presque six mois d'affilée. "Nous ferons le maximum. Si cela veut bien sourire, tant mieux, mais ce n'est pas non plus d'une importance capitale. L'essentiel est d'être qualifié et surtout d'être performant pour préparer au mieux les demies" tempère Jauzion. En effet, ils avaient déjà lâché cette première place trois mois avant les phases finales l'an passé et cela ne les avait pas empêchés d'être champions à l'arrivée. Et comme le dit le centre international : "Nous avons envie de garder ce trophée qui est magnifique. Ce sera compliqué mais nous prenons du plaisir dans la difficulté".

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