Harinordoquy : "Une meute affamée"

Par Rugbyrama
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Pour le troisième ligne de Biarritz Imanol Harinordoquy, c'est la solidarité, l'envie et une défense de fer qui ont fait la différence face à Paris, lors du succès basque à Jean-Bouin (12-16). L'international est heureux que la qualification pour l'Europe soit désormais entre les mains biarrotes.

Comment jugez-vous cette performance ?

Imanol Harinordoquy : L'objectif, c'était de prendre un point minimum. Essayer de gagner. Rien n'a été facile. On a montré une grosse envie, une belle solidarité et une grosse défense notamment en seconde période. On n'a pas eu beaucoup d'occasions mais on les a concrétisées. On n'a pas été fébrile et on est resté costaud même quand il y avait le feu. Voilà, l'objectif est atteint. Même si on ne l'avait pas clamé haut et fort. On voulait sortir la tête haute.

Vous avez été impressionnants en défense...

I.H : On est plus discipliné que par le passé. On a montré qu'on pouvait défendre sur plusieurs temps de jeu sans perdre beaucoup de terrain. On a défendu comme une meute affamée. C'est l'investissement de chacun qui a payé, la volonté de ne pas donner de points à Paris qui jouait tout au pied aussi. On a été très appliqué, très concentré. On n'a pas commis les mêmes erreurs défensives qu'à l'accoutumée.

Avez-vous le sentiment que vous en vouliez plus que les Parisiens ?

I.H : Je ne sais pas. En tout cas, on a réussi à les faire déjouer. Offensivement, je ne pense pas qu'on ait montré plus de choses qu'eux. On s'est appuyé sur notre conquête et notre défense. Pour moi, c'est sur la solidarité qu'on gagne ce match.

Votre stage à Marcoussis cette semaine a-t-il été bénéfique ?

I.H : Oui, c'était pour se concentrer sur l'objectif, ne pas s'éparpiller. Pendant trois jours, on a pensé qu'à ce match. Etre ensemble pendant tout ce temps a sans doute permis de resserrer les liens. Ce qu'on a fait avec le RAID ? (Il jette un oeil à Jérôme Thion sur sa gauche qui sourit) Ça reste entre nous. On est parti en famille.

On peut dire que vous avez un pied et demi en Coupe d'Europe...

I.H : Le match de ce soir (hier, ndlr) était le plus important dans cette optique. Quand on voit d'où on vient... On ne pouvait pas lâcher. Si on perdait, la tâche aurait été compliquée la semaine prochaine. Maintenant on a notre destin en mains, ce qui n'était pas le cas il y quelques semaines. C'est plus agréable que d'attendre le résultat des autres équipes. Il faut rester concentré. Il reste encore une belle affiche devant Montauban. Il y aura du monde à Aguilera.

Qu'est ce qui a changé depuis début janvier ?

I.H : Le travail de l'hiver a payé. On a continué à travailler même si les résultats ne suivaient pas. Le tournant, c'était à Castres. Au lieu de perdre de justesse comme les précédentes rencontres, on gagne d'un point (9-10). On a inversé la dynamique. Ensuite, la confiance a fait le reste. Se retrouver le lundi avec la banane, avoir gagné le match, ça permet de travailler sereinement et d'aborder le match suivant d'une autre manière.

Cette fin de saison en boulet de canon (deux défaites depuis le 10 janvier) ne vous laisse-t-elle pas des regrets ?

I.H : J'ai envie de regarder devant. On a réussi à sortir d'une spirale négative, de matchs mi-figue, mi-raisin où il manquait toujours un ou deux points. Alors oui évidemment, si on finit cinquième, ça nous laissera quelques regrets. Il faut maintenant bien finir la saison pour nous prouver que le travail a payé et que, peut-être, on méritait mieux.

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