L'enjeu : On n'apprend pas à un sage tacticien le vieux coup du poker menteur. "Je n'ai jamais voulu croire à une impasse de la part du Stade français, déclarait cette semaine dans Midi Olympique, Vern Cotter. Les Parisiens voudront frapper un grand coup chez nous (...) Je m'attends donc à un gros gros test." Après leur défaite à Montpellier (16-9), les Auvergnats accueillent les hommes du duo Faugeron-Delmas avec la plus grande méfiance et... après une petite remontée de bretelles. Une troisième défaite consécutive, après leurs voyages aux Ospreys et dans l'Hérault, paraît inconcevable pour les coéquipiers d'Aurélien Rougerie. En cas de victoire, le petit nuage d'inquiétudes en formation au-dessus de Marcel-Michelin s'éloignerait : l'ASM repasserait devant Castres et rejoindrait l'Usap en tête du classement. Si le dénouement s'avérait différent, les Clermontois se retrouveraient en revanche sous la menace de leurs poursuivants directs, Toulouse, Biarritz, Toulon et Stade français. Et dans l'obligation de réagir immédiatement, sans les internationaux, sur la pelouse... du Castres olympique, l'enquiquineur devenu sérieux rival pour les deux premiers tickets des demi-finales. Attention à cette marche donc sous peine de sérieuse dégringolade.

L'équipe : Julien Pierre, affecté par un virulent paludisme cet été, retrouve sa place dans le groupe. Anthony Floch, incertain à cause d'une douleur à une cheville, occupe finalement le poste d'arrière. Bonnaire endosse le numéro 8 et le néo-international Lapandry lui sera associé en troisième ligne aile.

La stat: 8.- Les Clermontois étaient parvenus à dominer à deux reprises le Stade français l'année dernière : 22-6 à Marcel-Michelin en novembre et 21-19 au Stade de france en avril. Soit huit points face à un concurrent direct.