L'enjeu : Sur son tableau de marche, le duo Delmas-Faugeron avait probablement misé sur une victoire face à Perpignan pour s'aventurer l'esprit léger et avec un effectif remanié à Marcel-Michelin. Malheureusement, l'enceinte dyonisienne s'est encore refusée aux pensionnaires de Jean-Bouin (14-20). La belle série d'invincibilité des Parisiens, comme leur remontée au classement, se sont brisées au contact du champion de France. Pour ce périlleux déplacement, le staff parisien s'est donc dissuadé d'une impasse en bonne et due forme et présentera une équipe type légèrement retouchée. Avec l'espoir de réaliser un petit exploit ? Non bien sûr, rétorque Jacques Delmas, en mode langue de bois : "Je n'attends rien du résultat." Au-delà du score final, les deux compères affirment préparer un mois de novembre un peu particulier : "Nous aurons besoin de tout le monde. Nous espérons que chaque joueur répondra présent car nous nous dirigeons vers une période délicate où les internationaux ne seront pas là." Si les Parisiens venaient, malgré tout, à créer l'exploit, ils pourraient réintégrer les places qualificatives et apporteraient un cinglant démenti à la récente histoire. Car le Stade ne gagne plus contre Clermont : il reste en effet sur trois défaites d'affilée et le souvenir d'une déculottée 50-12 en mars 2008 n'a probablement pas été effacé des esprits.

L'équipe : Un ouvreur vous manque et le numéro 10 paraît dépeuplé : Lionel Beauxis indisponible (fracture de la main droite), le jeune argentin Ignacio Mieres (zéro minute cette saison) est bombardé titulaire à l'ouverture. Papé, Roncero et Szazewski ont été exemptés du voyage. Marchois, Gerber et Kayser devraient les suppléer.

La stat : 6.- L L'ouvreur international Lionel Beauxis, victime d'un coup en plaquant Henry Tuilagi samedi dernier contre l'Usap, souffre d'une fracture de la main droite et sera absent six semaines. Un coup dur pour l'ancien Palois, qui manquera les tests de novembre avec les Bleus, mais aussi pour Paris, qui ne compte dans ses rangs aucun autre ouvreur de métier, à l'exception des jeunes Ignacio Mieres et Aristide Barrau.