Bourgoin veut respirer

Encore huit rencontres à disputer et seulement deux points d’avance sur Bayonne, le premier relégable. Avec au passage, un match à retard à rattraper contre la formation basque… Le moins que l’on puisse dire est que le CSBJ est plus que jamais sous pression dans la course au maintien. A première vue, l’équipe iséroise devra certainement se battre jusqu’au bout. Et pourtant, l’entraîneur Eric Catinot se montre plus optimiste sur le site internet du club : "On sait que le mois qui arrive avec ces quatre matchs qui nous attendent sera déterminant pour la suite de la saison. Nous, ce qu’on voudrait, même si cela peut paraître prétentieux, c’est l’emporter quatre fois pour que le 13 mars, on soit définitivement maintenu et que cela permette au projet des dirigeants de se mettre en place plus facilement".

Et si Bourgoin était sauvé dans quatre semaines ? Au vu du calendrier isérois, l’éventualité n’a rien d’un mythe. Le CSBJ va recevoir trois fois d’affilée (Stade français, Bayonne et Montauban) avant un déplacement sur la pelouse de la lanterne rouge du Top 14, Albi. Alors oui, le club va certainement vivre une période décisive pour son avenir dans l’élite. Cela commence par le match contre la formation de la capitale, samedi à Pierre-Rajon (14h30). Eric Catinot confirme : "On s’attend à un match extrêmement difficile, fermé car Paris est une des meilleures défenses du championnat. On a une idée de la façon dont on va les aborder. Un bon Bourgoin peut l’emporter face au Stade français et ainsi faire un pas vers le maintien". En effet, un succès permettrait à son équipe d’engranger de la confiance et d’être ensuite dans les meilleures conditions pour enchaîner.

"Même sans les internationaux, Paris a un potentiel supérieur"

Le club parisien sera une nouvelle fois amputé de nombreuses munitions. Les blessés, les suspendus… Et les internationaux, comme Mathieu Bastareaud, Dimitri Szarzewski ou Pascal Papé, qui n’auront pas le droit de jouer. Pour autant, du côté de Bourgoin, pas question d’endosser le costume de favori : "On entend pas mal de choses, notamment que c’est le bon moment, qu’il manque beaucoup de joueurs… Je crois qu’il faut remettre les choses dans le contexte. Paris est une équipe qui, même privée de ses internationaux, a un potentiel supérieur à celui de Bourgoin", affirme Eric Catinot. Pour le coup, pas sûr… Mais force est de constater qu’en cas de défaite, les hommes de Jacques Delmas et Didier Faugeron pourront quasiment dire adieu aux phases finales du championnat. De quoi motiver les troupes de la capitale.

Les Berjalliens se méfient, d’autant qu’ils n’ont plus battu le Stade français depuis la saison 2005-2006 et une victoire (29-16) à domicile. Trois saisons et demie de disette contre leur bête noire auxquelles les Isérois veulent mettre un terme. Pour cela, ils comptent s’appuyer sur leurs principales forces : "La conquête, le défi physique, l’occupation du terrain au pied vont être déterminants, énumère Eric Catinot, toujours sur le site internet du CSBJ. On a des armes, on est capable de jouer un peu plus dans l’axe ou devant. Maintenant, on a des points forts comme la mêlée, on espère qu’ils vont pouvoir s’exprimer sur ce match". Si tel est le cas, les Berjalliens pourront respirer. Avant d’espérer prendre une grande bouffée d’air dans les semaines à venir…