Brive s'est vite rétabli

Début de match tonitruant de Brivistes déchaînés et en particulier de l’ailier Nicolas Jeanjean, auteur de deux essais lors des sept premières minutes de jeu. Le premier (5e), inscrit en coin, après une belle attaque au large et une parfaite intervention d’Alexis Palisson. Le deuxième (7e) grâce à une interception suite à une passe à plat de David Skrela. L’ouvreur toulousain qui, pour sa première titularisation depuis de longs mois, connaissait une entame compliquée. Si bien qu’il allait céder sa place à la pause. Et les Corréziens menaient déjà 12 à 0 après moins de dix minutes… Surtout, ils se montraient ultra réalistes en profitant de chaque approximation adverse. Cela tombait bien. Il y en avait de nombreuses. Les interceptions se multipliaient, les prises en touche sur lancer toulousain aussi, et la domination corrézienne en mêlée s’intensifiait !

Seule la botte de David Skrela, plus en réussite dans ses tentatives de but en première période (2/3) que dans le jeu, permettait aux hommes de Guy Novès de rester dans le match. Mais son homologue briviste, Fabrice Estebanez, replacé à l’ouverture depuis plusieurs semaines, prouvait une nouvelle fois qu’il avait largement le potentiel pour s’imposer à ce poste. Impeccable dans l’animation du jeu, il passait également deux drops et permettait à son équipe de mener logiquement (18-6) à la pause.

Michalak réveille les siens

Mais au retour des vestiaires, sous la houlette de Frédéric Michalak, entré à la place de Skrela, le Stade toulousain montrait un tout autre visage. Et la réaction était immédiate. A peine deux minutes après son apparition sur la pelouse d’Amédée-Domenech, il réussissait une magnifique passe sautée pour Cédric Heymans qui marquait en coin. Il transformait ensuite (18-13), Toulouse était transformé.

Le tournant du match aurait pu intervenir à la 47e minute. Sur l’unique incursion dans le camp toulousain de Brivistes dominés par leurs adversaires en ce début de deuxième mi-temps, Fabrice Estebanez donnait un subtile coup de pied à suivre. Il était toutefois devancé par Cencus Johnston dans l’en-but et ne pouvait aplatir. Trois minutes plus tard, Frédéric Michalak faisait définitivement basculer la rencontre… Ou presque ! Son bijou de passe au pied trouvait Cédric Heymans qui offrait à Yannick Jauzion l’essai de l’égalisation (18-18). Mais les Corréziens ne lâchaient rien. S’appuyant sur un jeu plus minimaliste et surtout grâce à un courage exemplaire après une semaine mouvementée, ils reprenaient l’avantage au score, par l’intermédiaire d’Estebanez (sur un nouveau drop, son troisième) et de Palisson. Et le conservait jusqu’au bout.