Ce Castres-là a du coffre !

Par Rugbyrama
  • Marc ANDREU Castres Stade français Top 14
    Marc ANDREU Castres Stade français Top 14
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Longtemps malmené par le Stade français mercredi soir, le CO a effectué une superbe deuxième mi-temps pour finalement s'imposer de manière confortable (32-14) et surtout reprendre la première place du Top 14 à Clermont. Des ressources qui démontrent que Castres est une grosse écurie cette saison.

C’est une équipe castraise à deux visages qui est venue à bout de Parisiens accrocheurs. Dominée en première période puis impressionnante en seconde. Plusieurs explications à cela dont le manque de rythme après deux rencontres de Challenge sans enjeu. L’entraîneur Laurent Labit confirme : "Nous avons baigné dans une confusion à laquelle nous nous attendions un peu. La "coupure" du Challenge européen s'est forcément faite ressentir, car nous avons eu du mal à mettre du liant à nos intentions". Autre raison : depuis le début de saison, le CO évolue sans réelle pression. Mais à huit journées de la fin de la première phase, les Tarnais, qui jouent les premiers rôles du Top 14, savent que l’attente autour du club grandit. "J'ai senti beaucoup de tension avant le match, peut-être parce que nous ne sommes pas encore vraiment habitués à disputer des rencontres de ce niveau, avec autant d'attente, de pression médiatique", explique ainsi le demi de mêlée Alexandre Albouy. "À la mi-temps, nous avons dit aux joueurs que nous les avions trouvés très fébriles, renchérit Laurent Travers. Cela est dû à une espèce de tension que nous avions ressentie toute la semaine".

Du coup, à la pause, les coachs castrais ont cherché à faire réagir leurs troupes pour éviter une déception. D’abord évacuer cette pression inhabituelle et nocive. "Les consignes ont été simples : nous avons fait prendre conscience aux joueurs que s'ils persistaient dans ce non-match, ils n'en sortiraient pas vainqueurs, indique Travers. Que s'ils ne jouaient pas leur rugby, ils ne parviendraient jamais à dynamiter cette défense qui était bien en place sur les extérieurs". Ensuite, retour aux fondamentaux pour retrouver un jeu efficace. "À la reprise, il était très important de placer les Parisiens sur le reculoir, de les éprouver dans l'axe, analyse le deuxième ligne Mathias Rolland. À ce jeu, on ne peut jouer que si l'on met de l'ordre dans ce que l'on fait. Nous nous sommes remis dans le sens de la marche sur des choses simples : la mêlée, les ballons portés, les pick and go. Nous avons remis les bœufs devant la charrue. Sans cela, nous nous serions exposés à une grosse déconvenue".

"Rester le plus longtemps possible dans le haut du tableau"

Au-delà, les nouveaux leaders du Top 14 avaient besoin d’un déclic. Selon Alexandre Albouy, celui-ci est intervenu juste avant de regagner les vestiaires. "Nous avons trouvé la clé en fin de première période, en les prenant dans l'axe et surtout en mêlée. Celle qui nous permet d'obtenir une pénalité juste avant la pause a été à mon sens le tournant du match, car elle nous a remis dans la partie et mis sur les rails pour entamer la deuxième période". En effet, malgré un premier acte parfaitement maîtrisé par les joueurs de la capitale, les Castrais n’accusaient que quatre points de retard à la mi-temps (13-9). Dominé mais pas largué… La marque des grandes équipes paraît-il ! Dans le second acte, le réveil tarnais a été brutal pour le Stade français, avec notamment une grosse performance des avants castrais, "dont la fraîcheur a été prépondérante dans notre fin de match", estime Laurent Labit. C’est ainsi que Chris Masoe a été projeté dans l’en-but parisien par l’ensemble du pack du CO.

Après une telle réaction d’orgueil et une performance si aboutie durant les quarante dernières minutes (le CO a mis un cinglant 23-0 au Stade français en seconde période, NDLR), les Castrais ne peuvent plus se cacher. Pour une formation largement remaniée cet été au niveau du staff et de l’effectif, qui ne visait rien d’autre que le maintien, l’aventure ressemble déjà à un exploit. Mais à présent, ne pas accrocher un ticket pour les phases finales serait une énorme désillusion. Voire une grande injustice au vu de ce que les Tarnais réalisent depuis l’entame de l’exercice. Pourtant, Laurent Travers est toujours aussi mesuré : "Il reste encore sept rencontres. Nous demeurons fidèles à notre objectif initial, à savoir rester le plus longtemps possible dans le haut du tableau". Une chose est néanmoins certaine : plus les semaines passent et moins le CO est une surprise !

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