Conseil de classe (2)

LES CONFIRMATIONS

Les deux derniers finalistes du Top 14 ont tenu leur rang. Particulièrement Clermont. Défaits pour la troisième fois d'affilée en finale du championnat l'an passé, on craignait que la digestion soit délicate pour les Auvergnats et l'énorme déception difficile à encaisser. Ce ne fut pas le cas. Au contraire, l'ASMCA, l'équipe qui a subi le moins de revers depuis le début de la saison avec Castres (deux), est clairement la formation la plus régulière de l'hexagone. Et mérite amplement sa première place au classement.

De son côté, Perpignan connaît un parcours un peu plus chaotique. En effet, les Catalans ont quelques difficultés à l'extérieur (trois défaites en quatre matchs). Mais grâce à leur parcours parfait à domicile, et surtout au succès convaincant sur Toulouse (17-15), ou à celui éclatant face à Clermont (19-3), les champions de France en titre ont démontré qu'ils étaient à la hauteur de leur nouveau statut. L'Usap pointe à la 4e place, à trois points du leader clermontois.

LES BONNES SURPRISES

Castres est la grosse surprise de ce premier tiers de championnat. Suite au changement de staff et au large remaniement de l'effectif, le CO s'attendait à un départ poussif. Du moins à une période d'adaptation. Ce fut exactement l'inverse. Parfaitement rodés, les Tarnais ont surfé sur leur excellent départ (succès à Biarritz lors de la 1ère journée) pour entrer dans une sorte d'état de grâce et se positionnement en étonnant (mais légitime !) dauphin de Clermont.

Biarritz peut aussi être considéré comme une surprise. Evidemment, tout le monde attend le club basque avant chaque exercice. Mais le BO patinait depuis maintenant trois saisons (non qualifié pour les phases finales lors des deux dernières saisons). Et malgré la défaite inaugurale et un départ poussif (trois défaites lors des quatre premiers matchs), le BO s'est réveillé avec le retour de ses cadres. Invaincus depuis la 4e journée, les Basques pointent aujourd'hui à une valorisante 3e place. Biarritz est en passe de retrouver son standing.

Enfin, Bourgoin réussit un parcours sportif surprenant au vu de sa situation extra-sportive. En raison de ses difficultés financières, le club, qui a vu seize de ses licences bloquées pour l'entame du championnat, est passé à deux doigts de la mort. L'ambiance est toujours explosive en interne… Et pourtant, les Isérois se retrouvent 8e et ne comptent que quatre défaites en neuf journées (dont une seule à domicile). Presque un exploit !

ON ATTEND DAVANTAGE

Le Stade français a été la grosse déception du début de saison. Une seule victoire lors des cinq premières journées et le club parisien était, avec la plus mauvaise défense, en position de relégable (13e) au soir du 6 septembre. Ce qui a conduit le président Max Guazzini à prendre des décisions fortes avec l'éviction du staff en place et l'arrivée aux commandes de Delmas et Faugeron. Depuis, l'équipe de la capitale est invaincue (en quatre journées), a retrouvé son efficacité défensive et pointe à une bien plus honorable 6e place. Toutefois, il faudra confirmer cette résurrection à plus long terme.

De même, Toulouse doit pouvoir faire mieux. En effet, depuis le début de saison le club haut-garonnais alterne le bon (victoires contre Brive ou à Montpellier) et le moins bon (succès étriqué face à Albi, nul contre Paris à domicile ou défaite à Toulon). Les hommes de Guy Novès, parfois en manque d'efficacité et qui pointent à l'heure actuelle à une peu reluisante 5e place, ont besoin de plus de régularité dans le jeu et au niveau des résultats pour définitivement lancer leur saison.