Parra : "J'ai trop les boules"

On sait depuis mercredi que vous souffrez d'une double fracture des côtes. Comment vous sentez-vous ?

Morgan PARRA : Je vais bien. Je récupère. Je n'ai qu'une chose à faire de toute façon : attendre.

Pensez-vous être remis pour le match de barrage ?

M.P. : Je ne sais pas. On va voir comment les choses évoluent mais on ne peut pas se prononcer pour l'instant. Tant qu'on ne m'a pas dit que je ne pourrai pas jouer, je garde espoir.

Mario Ledesma est lui aussi incertain en raison d'une entorse d'un genou. Ce sont deux cadres qui pourraient manquer à l'équipe pour ce match capital. Ça tombe mal...

M.P. : On ne sait pas ! Pour Mario non plus, il n'y a rien pour l'instant. Rien n'a été annoncé ! Et puis, il n'y a pas spécialement de cadres à Clermont. Il y a plutôt un bon groupe de joueurs. Chaque mec qui remplace l'autre est tout aussi capable que lui. On ne peut pas dire qu'il y a des cadres. On verra à partir de lundi comment ça va se passer.

Vous restez sur une grosse performance avec une victoire à Biarritz (26-19) mais cela n'a pas été suffisant pour décrocher une demi-finale directe. Que reste-t-il de ce dernier match de la phase régulière ? La victoire au BO ou la déception de ne pas se qualifier ?

M.P. : Il n'y a pas vraiment de déception. Le faux pas, nous l'avons fait bien avant. Si on n'avait pas perdu à domicile, nous aurions été premiers. Mais nous avons trébuché et nous n'avions plus notre destin entre nos mains samedi dernier. Toulon est devenu une grosse équipe. Elle est très en forme et a réussi à accrocher cette deuxième place, qu'elle mérite. Nous, nous sommes obligés de nous contenter de la troisième place. C'est comme ça. Mais je ne crois pas que le fait de ne pas avoir accroché la deuxième place malgré la victoire à Biarritz soit négatif. Au contraire, ça nous fait du bien. On se dit qu'on va pouvoir bosser un peu plus et qu'on est capable d'aller gagner chez les gros. C'est en fait très positif pour la suite.

Le bon côté des choses, c'est que du coup, vous n'allez pas rester sans jouer pendant trois semaines...

M.P. : La seule équipe qui aura du mal à gérer ça, c'est Perpignan puisque Toulon va jouer une demi-finale de Challenge européen. Nous, on joue, on n'a pas le choix de toute façon, bien que nous aurions préféré faire un match de moins. Cela nous aurait permis d'être un peu plus frais, de nous reposer. Maintenant, ce n'est pas le cas, il faut faire avec et nous serons prêts. On verra bien ce que ça donnera samedi soir.

Vous êtes arrivé à Clermont à l'intersaison. Sentez-vous l'attente du public, très forte en Auvergne ?

M.P. : Oui. L'engouement est énorme à Clermont. Les supporters attendent un titre depuis tellement longtemps... Ils ont faim de victoires et adorent ces matchs de phases finales. Nous avons su leur donner un avant-goût en allant en quart de H Cup mais ce n'est pas suffisant. Ils ont tellement l'habitude de suivre ces rendez-vous, quart de finale, demi-finale et finale au Stade de France, que l'attente est très forte. En tant que joueurs, on ne peut pas passer à côté parce que tout le monde attend ça. A nous de faire un gros truc vendredi soir.

Sentez-vous aussi que quelque chose a changé au sein de ce groupe, qui a l'expérience des phases finales mais aussi des déceptions ?

M.P. : Les joueurs qui ont vécu ces moments essayent d'apporter quelque chose en plus. Mais c'est entre nous tout ça, c'est quelque chose qui nous appartient. Nous savons que nous allons jouer une grosse équipe du Racing à la maison et que ce sera très difficile. On verra à la fin.

Avez-vous un pronostic concernant les demi-finales de la H Cup ce week-end ?

M.P. : Je ne veux pas me prononcer.

Vous avez perdu au Leinster d'un seul point en quart de finale (28-29). Que pouvez-vous nous dire sur cette équipe ?

M.P. : Je ne veux pas en parler non plus. J'ai trop "les boules" de ne pas jouer cette demi-finale. Nous y avions notre place, j'en suis persuadé... Enfin, c'est c'est la loi du sport qui fait qu'on y est pas. Voilà.