Sarraméa : "J'arrête sans regrets"

Olivier, face à Clermont vous avez peut être joué votre dernier match de rugby ?

Olivier SARRAMEA : Effectivement, j’ai décidé d’arrêter ma carrière l’an prochain. En fait, les choses se sont faites naturellement. Ce n’est pas moi qui ai pris la décision, c’est le destin. Je suis installé sur l’agglomération de Montpellier. Je n’ai pas envie de déménager à nouveau, alors quand le président Thierry Perez m’a indiqué qu’il ne me prolongerait pas mon contrat. En rentrant chez moi, le soir, je savais qu’une page de ma vie allait se tourner.

Pas amer de terminer comme cela, d’être écarté du groupe depuis plusieurs semaines ?

O.S. : Ce sont les aléas du sport de haut niveau professionnel. Non, j’arrête sans regrets. Aucun. Même cette saison, je prends encore beaucoup de plaisir à venir m’entraîner ou à jouer. Je ne veux pas avoir ce genre de ressentiment. Ce qui m’importe, c’est de laisser le club en Top 14, pas mon cas personnel. Et puis dans ma carrière, j’ai été suffisamment gâté. Mais bon finir à Michelin, il y a pire comme fin d’histoire. J’y ai aussi peut être disputé mon jubilé.

Que retenir de votre carrière ?

O.S. : Mon premier match en élite avec Castres au Stade toulousain, mes quatre sélections avec les Bleus, la tournée en Nouvelle-Zélande, mes deux années à Paris, ponctuées d’un titre (2005) mais surtout d’un quart de finale de H Cup au Parc des Princes où ce jour là, j’ai disputé le match parfait. Trois essais ! L’impression de marcher sur l’eau durant une après-midi. Le calendrier des Dieux du Stade aussi. Cette une, j’en suis fier aujourd’hui, pourtant à l’époque, j’ai pas mal gambergé. J’avais peur des réactions.

Que peut-on vous souhaiter ?

O.S. : Personnellement rien. Je vais vivre dans une région que j’aime. Mais avant de tourner la page, j’aimerais vraiment que Montpellier se maintienne en top 14. Et sur le terrain, pas sur tapis vert. Il faut que nous joueurs, nous n’ayons rien à nous reprocher.