Martin : "Je ne réfléchis plus"

Par Rugbyrama
  • Rémy Martin Bayonne 2010
    Rémy Martin Bayonne 2010
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Le troisième ligne de Bayonne Rémy Martin a fait son retour sur les terrains samedi dernier à Bourgoin après avoir purgé quarante jours de suspension. Un retour difficile puisque l'Aviron a replongé dans la zone rouge suite à sa défaite (6-12). Le temps presse, l'ancien Parisien ligne le sait.

Vous avez joué une mi-temps à Bourgoin samedi. Comment vous sentez-vous ?

Rémy MARTIN : Physiquement, ça va. Il n'y avait pas trop de rythme à Bourgoin donc ça allait. Après, on verra au fur et à mesure des matchs. Pour le moment, je me sens bien. J'espère que ça va continuer. Ces quarante jours m'ont permis de me refaire une santé. J'en avais peut-être besoin.

Comment avez-vous vécu cette suspension ?

R.M. : Mal, forcément. Mais j'ai mis mon temps à profit, j'ai beaucoup travaillé avec le préparateur physique de l'Aviron, aussi bien sur le terrain qu'en-dehors. J'ai aussi fait du squash pour les appuis… Bref, je me suis fait une raison. J'avais quarante jours pour travailler et j'en ai profité. Après, c'est forcément difficile quand tu vois les copains "ramer" tous les week-ends. Mais peut-être qu'il me le fallait… J'espère revenir plus fort en tout les cas.

Pourquoi dites-vous qu'il vous fallait cette suspension ?

R.M. : J'ai beaucoup joué la saison passée puis je suis parti en tournée avec les Barbarians et je n'ai pas pu faire la préparation avec mon club. Entre temps, j'ai eu la grippe A qui m'a beaucoup fatiguée. Du coup, même si j'ai bénéficié d'un peu de repos, je n'ai pas eu de véritable période de préparation physique et j'étais fatigué. C'est pour ça que je dis ça.

Considérez-vous que la sanction qui vous a été infligée est injuste ?

R.M. : Je n'ai pas envie de polémiquer à ce sujet. J'ai pris quarante jours et je les ai fait, voilà. Les journaux et la télévision ont en parlé et j'estime qu'on en a assez dit.

Vous en êtes-vous voulu compte tenu de la situation de Bayonne ?

R.M. : Oui. On n'est jamais content de prendre quarante jours alors que le club va mal. Ça a été dur.

Avec quelques jours de recul, quel regard portez-vous sur la défaite à Bourgoin ?

R.M. : J'étais allé à Montpellier avec le reste du groupe et j'étais content du résultat. Nous avions beaucoup joué et réalisé une belle prestation. Mais nous n'avons pas su enchaîner à Bourgoin. C'est difficile… Je ne me pose même plus de questions à vrai dire. Je sais que tous les matchs sont importants désormais pour Bayonne et que le temps presse de plus en plus. Le fait d'avoir perdu à Bourgoin n'est pas forcément grave en soi mais il faut absolument gagner. Il nous reste six matchs, à nous de relever la tête. Il faut absolument essayer d'avancer, même si c'est dur. Je suis arrivé à un point où je ne réfléchis plus. On perd, on perd. On gagne, tant mieux. Dans tous les cas, il faut passer à autre chose. Je pense que nous sommes tous dans le même état d'esprit, à savoir remporter le maximum de rencontres et engranger le plus de points possibles pour ne pas descendre.

Le groupe a-t-il été marqué par cette défaite dans un duel capital pour le maintien ?

R.M. : Le groupe a été marqué mais ça va mieux. Ça se passe bien, il vit bien malgré tout, mais il faut remporter des victoires maintenant. A Bourgoin, nous sommes passés à côté car nous n'avons proposé le jeu que nous avions développé à Montpellier. Il y avait la place pourtant… Mais c'est comme ça, focalisons-nous sur la victoire désormais.

A commencer par le match contre Albi samedi…

R.M. : Là aussi, il faudra absolument gagner. Pour cela, nous ne devrons pas prendre cette équipe de haut. Albi est quatorzième mais nous, nous sommes seulement treizièmes. Restons humbles.

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