La 11e journée en bref

EN HAUSSE:

Racing-Métro

Enfin! Le Racing tient sa référence face à un grand du Top 14. Auteurs d'un début de saison très correct, les Parisiens étaient toujours à la recherche d'une victoire contre un "gros". Battus depuis le début de la saison par Perpignan, Clermont et Castres, les trois premiers du classement, les Ciel et Blanc ont épinglé le 4e, Toulouse. Un succès aussi probant que mérité devant un stade de Colombes plein à craquer pour la première fois. Simplicité et efficacité, tel fut le credo des hommes de Pierre Berbizier, qui ont parfaitement su exploiter le carton jaune reçu par Maxime Médard en début de seconde période pour inscrire au cours de cette fenêtre de 10 minutes leurs deux essais.

EN BAISSE:

Bayonne

Ce devait être le match de la révolte, mais la réaction d'orgueil a été annihilée par le doute profond qui ronge les Bayonnais en ce moment. L'Aviron a été logiquement battu à Jean-Dauger par le RC Toulon (8-14), n'arrachant le point du bonus défensif que dans les derniers instants. Il faut remonter au mois de septembre 2006 pour trouver trace de deux défaites consécutives à domicile en Top 14 de Bayonne. C'est dire si la situation est inquiétante. Plus que jamais relégable après la victoire de Montpellier, les Basques pourraient se retrouver décrochés s'ils s'inclinaient dans une semaine à Brive, un rang devant eux au classement. Les joueurs avaient obtenu la mise à l'écart de la gestion sportive de Richard Dourthe, mais leur quatrième défaite de suite vient de prouver que le problème est bien plus complexe.

LE JOUEUR:

Thierry Brana

Le trois-quarts aile montpelliérain a enfin ouvert son compteur cette saison avec deux essais (12e et 35e) sur la pelouse d'Albi. Un doublé qui offre la victoire à Montpellier (15-18), une première à l'extérieur depuis septembre 2008, et surtout de l'air au classement. Thierry Brana a joué les opportunistes pour se retrouver derrière l'en-but. Sur le premier, après une chandelle et un plaquage manqué de Clément. Le second suite à une perte de balle de Misse et un coup de pied à suivre de Giraud. Avec ces deux essais, Brana fait déjà presque aussi bien que l'an dernier (3 essais en 17 matchs).

L'ESSAI:

Perpignan (de pénalité)

A l'honneur pour une fois, un essai de pénalité. Oui, oui de pénalité. C'est celui inscrit par Perpignan en début de seconde période devant Castres (49e). A l'origine, une touche usapiste dans les 22 puis un maul qui se forme. Le bus catalan écrase tout sur son passage et force le CO à écrouler. Pourquoi cet essai? Parce qu'il a changé la physionomie du match. Les champions de France, alors menés sur leur pelouse (3-12), recollent au score et prennent confiance. A peine 15 minutes plus tard, Guirado aplatit l'essai de la victoire suite à une nouvelle performance de choix du pack catalan. Coïncidence? Non.

LA STAT:

3

Si le Stade français n'a pas encore gagné une seule fois à l'extérieur cette saison, il n'en ramène pas moins des points. Et pas de n'importe où d'ailleurs. Les Parisiens ont réalisé trois matchs nuls en cinq déplacements: à Toulon (22-22), Toulouse (9-9) et ce week-end, à Clermont (19-19). Depuis le début du championnat, six rencontres se sont soldées par un résultat nul. Avec trois, le Stade français est donc impliqué dans 50%.

LA DECLA:

Jean-Michel Gonzalez (Biarritz)

"On a mis tout le match pour rentrer dans le match. On est en colère parce que des choses que l’on s’était promises n’ont pas été tenues. C’est nous qui avons perdu ce soir. Nous ne méritions pas de gagner."

LES CHIFFRES CLE :

Meilleure attaque : Stade français (296 points)
Meilleure défense : Toulouse (151 points)
Meilleur réalisateur : Brock James (125 points)
Meilleur marqueur : Benjamin Fall (Bayonne), Napolioni Nalaga (Clermont), 5 essais