Phillips : "Le Rosbif, le poulet, l’artiste…"

Par Rugbyrama
  • ollie phillips stade français 2009-2010 top 14
    ollie phillips stade français 2009-2010 top 14
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Souffre douleur préféré de Jacques Delmas, l’ailier anglais Ollie Phillips, débarqué à Paris cet été, enchaîne autant les surnoms que les essais. Phillipps souhaite que son efficacité permette à l’équipe de gagner dès ce week-end face à Bayonne et rêve d’une sélection avec le XV de la Rose.

Depuis quatre matchs, vous enchainez les titularisations et les essais inscrits. Diriez-vous que vous vous êtes complètement adapté à votre nouvelle équipe du Stade français ?

Ollie PHILLIPS : D’abord, j’aimerais que cela continue ainsi. Je veux jouer et marquer le plus possible. Maintenant, l’adaptation au Stade français s’est faite rapidement. Paris est une ville merveilleuse et l’accueil qui m’a été réservé au club a été incroyable, donc, oui, pour le moment, je suis heureux ici.

Pourtant, l’équipe a perdu ses deux dernières rencontres, comment le groupe le vit-il ?

O.P. : Personne n’accepte cette situation et tout le monde est bien décidé à gagner face à Bayonne au Stade de France. Comme moi, aucun joueur du groupe n’accepte la défaite. Il me semble que nous aurions dû gagner les rencontres face au Racing et face à Toulon. Si Julien Arias avait inscrit son essai face à Toulon, la situation ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui. Nous serions plus sereins. Mais il faut faire avec, le championnat est encore long. Nous ne sommes qu’à la mi-temps de celui-ci.

Personne n’envisage donc de ne pas se qualifier pour les phases finales du championnat ?

O.P. : Bien sûr que non. Nous sommes septièmes et très proches des autres. Il nous faut gagner un rang. Il faut battre Bayonne samedi. Il faut ensuite bien se comporter en H-Cup où nous réalisons pour le moment un bon parcours. Les résultats vont venir. Il ne faut pas nous enterrer. Dans ce championnat, que l’on soit premier ou sixième, c’est la même chose. Lors des phases finales, les matchs se joueront à élimination directe. Il nous faut donc viser la sixième place au minimum.

Comment comptez-vous battre Bayonne ?

O.P. : Nous n’inventerons rien. Vous savez, le rugby n’est pas un sport compliqué selon moi. Il faut courir vite, courir droit, être costaud et efficace. Après tout devient facile. Et puis notre équipe, ce week-end, va avoir un tout autre visage. Les internationaux nous rejoignent. Marconnet, Dupuy, Roncero seront avec nous. Leguizamon aussi qui revient de blessure. J’espère que cela va nous permettre de gagner. J’espère aussi que je vais jouer.

Comment vivez-vous la concurrence justement ?

O.P. : Elle existe dans toutes les équipes. S’il n’y avait pas de concurrence, l’équipe ne pourrait pas être performante. J’ai besoin de la concurrence pour progresser. Mais c’est vrai qu’au Stade français, elle est forte. On veut tous jouer. Titulaire ou remplaçant, l’important, c’est de donner le maximum dès que l’on pénètre sur la pelouse. Après en dehors du terrain, les mecs, ici, sont vraiment gentils. Il n’y a aucun problème avec eux. Par contre, il faut recommencer à gagner parce que tout le monde sait que dans la défaite, les ambiances changent vite.

Comment un Anglais vit-il les affiches organisées par Max Guazzini au Stade de France ?

O.P. : Pour moi, ce sera la première fois, parce que contre Perpignan, j’étais remplaçant et ne suis pas rentré en jeu. Par contre, l’ambiance qu’il y a dans le stade, c’est tout simplement magnifique. Cette fois, cela risque d’être différent. Ma famille ne sera pas là. Je serais seul, mais ce n’est pas plus mal. Je n’aurai à me concentrer que sur le match et rien d’autre.

Autre sujet : La saison de rugby à VII reprend ce week-end à Dubaï. Vous étiez capitaine de la sélection anglaise l’an passé. Imaginez-vous rejoindre le VII de la Rose cette saison encore ?

O.P. : Je ne sais pas. Ce n’est pas moi qui décide. C’est mon club, Max Guazzini et mes entraineurs. En ce qui me concerne, je veux jouer pour l’Angleterre dès que j’en ai l’occasion. Que ce soit à VII ou à XV. Revêtir le maillot à la Rose, c’est un honneur. Le paradoxe, c’est que je veux jouer aussi pour le Stade français, j’ai signé pour cela. Je veux jouer tous les week-ends. Je progresse énormément ici. Alors si je suis bon ici, pourquoi ne pas espérer une sélection à XV avec mon pays ?

Vous dites que vous progressez ici. Que pensez-vous de votre entraineur Jacques Delmas ?

O.P. : Franchement ? Tous les jours, il est sur mon dos. Il ne me lâche pas d’une semelle. Je suis celui du groupe qui a le plus de surnoms : "le Rosbif, le poulet, l’artiste" et j’en passe. Il me dit sans arrêt : "Fais ci, fais ça". Parfois, j’en ai ras-le-bol, mais je sais que c’est bon pour moi. C’est ainsi que je progresserai le plus vite. Je préfère qu’il soit ainsi, que je continue à jouer, plutôt qu’il ne me parle pas du tout. Et puis il y a Didier qui tempère un peu Jacques. Ils forment une belle combinaison.

Revenons au VII. Pensez-vous à Rio en 2016 ?

O.P. : Evidemment. Ce serait une opportunité incroyable, pour moi, d’aller à Rio pour y disputer les Jeux Olympiques. J’y pense et je voudrais en être. Parce que la Grande-Bretagne obtiendra la médaille d’or.

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