Montpellier : L'instinct de survie

Par Rugbyrama
  • Montpellier joie 2010
    Montpellier joie 2010
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Au terme d'un haletant chassé-croisé, Montpellier a su trouver les ressources pour s'imposer dans les arrêts de jeu face au Racing-Metro 22-19. Une victoire capitale dans la course au maintien. Les Franciliens, pour leur part, sont passés tout près de la bonne opération et peuvent avoir des regrets.

Le match était décisif pour les deux équipes. Pour des raisons bien différentes. Avec les défaites conjuguées du Stade français, de Brive et de Biarritz, le Racing avait l’opportunité de mettre un premier pied en phases finales. Au contraire, avec les succès de Bourgoin et Bayonne, Montpellier était menacé dans la course au maintien. Des Héraultais qui ont pourtant dû attendre l’ultime seconde de jeu pour connaître la délivrance. Une pénalité sur la sirène de Todeschini et le MHR s’imposait (22-19)… Les Racingmen peuvent avoir des regrets après avoir mené une grande partie de la rencontre.

Les joueurs du Racing se montraient dominateurs dans l’alignement d’entrée. A la 12e minute, ils avaient l’occasion de creuser un premier écart au score. Ils effectuaient une belle attaque au large en première main après une nouvelle touche bien captée. Le ballon parvenait en bout de ligne à Saubade. Ce dernier éliminait Todeschini d’un remarquable cadrage-débordement pour filer marquer en coin… Non, un retour héroïque de Kuzbik l’en empêchait. Dans la minute suivante, le match pouvait encore basculer et connaissait un autre tournant. Trinh-Duc interceptait un ballon sur ses 22 mètres, accélérait et avant de se faire reprendre, poursuivait au pied sur la ligne médiane. Thiery était le plus rapide pour inscrire le premier essai de la rencontre… Non, il était encore refusé en raison d’un en-avant de l’ailier héraultais sous la pression de Saubade, auteur lui aussi d’un retour inespéré !

Mais dans le sillage d’un Gorgodze efficace sur ses charges et d’un Trinh-Duc inspiré dans l’animation du jeu, le MHR continuait à pousser. Stoppés à plusieurs reprises à quelques mètres de l’en-but adverse, les Montpelliérains s’appuyaient sur leur buteur, Todeschini, pour concrétiser leur domination (18e, 6-3). Habités par l’envie de se rattraper après leur peu reluisante défaite à domicile contre Bayonne il y a deux semaines, ils se montraient toutefois trop approximatifs. Au contraire de Racingmen appliqués et qui faisaient preuve d’une certaine maîtrise. Notamment dans l’occupation du terrain au pied. Ce qui leur permettait de rapidement recoller au score. En grande partie grâce à leur centre springbok François Steyn. Il réussissait deux pénalités de près de 50 mètres (31e, 35e) et son équipe regagnait les vestiaires avec trois points d’avance (9-6).

Un chassé-croisé incessant

A leur retour sur la pelouse, les Héraultais avaient à cœur de renverser la vapeur. Ce sont eux qui dominaient clairement les débats. De bonnes intentions annihilées par la faillite de leurs artilleurs. Deux pénalités bien placées mais ratées par Todeschini (47e, 48e) et un drop manqué par Trinh-Duc (51e) et les joueurs locaux restaient à la poursuite de leurs adversaires. Alors que Ouedraogo, Matadigo ou Thiery déchiraient tour à tour la défense francilienne et portaient le danger aux abords des 22 mètres, l’arrière montpelliérain retrouvait enfin la réussite (60e, 64e). Mais après un drop de Steyn (62e), c’est Bobo qui semblait ruiner les espoirs héraultais. Fillol lançait une relance géniale et trouvait son partenaire sur les 50 mètres. Ce dernier n’avait qu’à accélérer pour terminer sous les poteaux adverses. 19-12 pour les visiteurs. Le plus dur était fait pour le Racing… Enfin presque !

Déchaînés, les Montpelliérains ne se laissaient pas abattre et réalisaient une excellente fin de match. Immédiatement après l'essai de Bobo, ils revenaient à cinq mètres de l'en-but adverse et Van Staden s'arrachait d'un regroupement pour ramener les siens à égalité. Tout Du-Manoir retenait son souffle... Jusqu'à à la dernière seconde de jeu quand Todeschini s'avançait pour tenter la dernière pénalité de la rencontre. Son pied, qui avait flanché quatre fois dans la soirée, ne tremblait pas. Les larmes des Montpellierains après le coup de sifflet final témoignaient de l'importance de ce succès arraché avec les tripes. Les Racingmen, eux, quittaient le terrain avec un sentiment de gâchis malgré le point de bonus défensif. Le bon coup était passé très, très près...

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